10 Août 2022
La première saison de Starstruck était une belle surprise mais cette saison 2 décide de s’éloigner un peu de ce qu’elle était au départ pour nous offrir un récit légèrement différent. La série de Rose Matafeo tente de parler de ce qui se passe après un coup de foudre. On a déjà eu toutes les références à Bridget Jones ou encore Love Actually dans la première saison mais ce que la série tente de faire ici c’est de passer la phase de découverte, de coup de foudre, afin d’aller de l’avant dans leur relation. Le problème qu’il y a avec Starstruck c’est que la série est aussi brillante qu’elle est bordélique. La première saison apportait un peu de fraîcheur dans le monde des comédies romantiques en ajoutant une sensibilité assez moderne et surtout un point de départ fantasmé (une personne ordinaire qui tombe amoureuse d’une célébrité sans savoir qu’il est célèbre en le rencontrant). La fin de la saison 1 laissait imaginer une saison plus douce, plus amourachée mais il n’en est rien. Starstruck veut parler de la complexité de faire durer une relation.
On reprend donc le récit où on l’avait laissé. Jessie expérimente alors plusieurs sentiments différents ce qui va lui donner envie de ne pas aller en Nouvelle Zélande finalement. Les premiers épisodes de la saison mettent en scène Jessie et Tom qui cherchent finalement à garder la belle énergie qu’ils ont créé entre eux deux. Leur bulle romantique ne vit que lorsque les deux personnages sont ensemble. En dehors de tout ça, Starstruck parle des problèmes classiques d’une relation et des gens qui gravitent autour d’eux. Il y a donc des caricatures et Rose Matafeo, qui incarne aussi Jessie, tente d’en faire des atouts plutôt que des problèmes. Tout au long de ces six épisodes, Starstruck se contente de nous faire passer du temps avec les personnages dans une ambiance romancée et touchante à la fois. On peut rire mais pas trop car le but reste de la relation entre les deux héros de la série. Ni plus, ni moins.
Starstruck veut parler aussi de la difficulté de faire perdurer un couple et du fait que les couples font parfois tout pour repousser l’inévitable jusqu’au moment où cela va se terminer en eau de boudin. C’est là dedans que Starstruck fonctionne le mieux : raconter la continuité d’une histoire d’amour entre deux êtres imparfaits. Aucun des deux n’est capable de reconnaître ses propres défauts et problèmes au début avant de se rendre compte de ce qui ne fonctionne pas non plus. La fête du Nouvel An est un bon moment pour le rappeler. En mettant en scène ces petites vérités qui piquent mais que l’on ne dit jamais, Starstruck parvient à sortir du lot des comédies romantiques habituelles. Il y a cette mélancolie constante qui apporte forcément un vrai charme à la série mais au delà de ça quelque chose de vraiment crève coeur qui vient nous frapper d’un coup d’un seul. En deux saisons seulement, Starstruck a réussi à faire ce que certaines séries mettent des années à écrire.
La première saison de Starstruck était un peu celle d’une histoire parfaite où deux êtres vivront une romance heureuse à tout jamais. La saison 2 représente plutôt les efforts qu’il faut faire pour faire en sorte qu’une relation fonctionne. Tout cela se fait à travers différents états : drôles, bordéliques, mais le tout a finalement une récompense à offrir aux téléspectateurs : une belle série romantique. Alors qu’une saison 3 verra le jour, je suis curieux de voir ce que Rose Matafeo a encore en réserve pour nous. J’ai l’impression que ces deux saisons ont parlé de deux états distincts avec brio mais qu’il ne reste finalement pas grand chose de plus à nous dire.
Note : 7/10. En bref, une saison 2 aux antipodes de la première et en même temps complémentaire.
Disponible sur myCanal
HBO Max a renouvelé Starstruck pour une saison 3.
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