Uncoupled (Saison 1, 8 épisodes) : quinquagénaire et gay dans la jungle du célibat newyorkais

Uncoupled (Saison 1, 8 épisodes) : quinquagénaire et gay dans la jungle du célibat newyorkais

Pour une fois, une série gay se concentre sur des quinquagénaires et pas sur des adolescents ou adulescents. Je trouve que c’est une belle façon de mettre en valeur d’autres âges et démontrent que même à 50 ans on a des choses à raconter. Darren Star (Sex and the City) reprend la sauce qu’il connaît bien et l’adapte. Depuis des années les séries gays veulent vendre la jeunesse alors qu’être gay, célibataire et quinquagénaire n’est pas forcément facile non plus. C’est donc le point de départ d’Uncoupled alors que Michael se retrouve seul après le départ de son mari. Il y a forcément quelques clichés mais dans son ensemble une vraie énergie nait dans cette série dès l’épisode 3. Bien évidemment, dans la plus grande tradition Darren Star qui se respecte, Uncoupled ne délivre pas grand chose de neuf que l’on n’a pas déjà vu dans d’autres de ses séries mais il porte un regard touchant et élégant sur son personnage. Neil Patrick Harris rend l’ensemble attachant avec une vraie volonté de nous partager des tranches de vies parfois simplistes et parfois un peu différentes.

 

Michael pensait sa vie parfaite, jusqu’à ce que son mari le quitte subitement au bout de 17 ans. Le voilà confronté à ses deux pires cauchemars : perdre celui qu’il croyait être son âme sœur et se retrouver dans la peau d'un célibataire gay dans la quarantaine à New York.

 

Avec Neil Patrick Harris en guise de héros, Uncoupled gagne aussi en authenticité. Nous avons à faire à un homme gay de 49 ans. Il se glisse alors parfaitement dans la peau du héros et parvient à apporter une vraie douceur. La légèreté de la série est là pour nous amuser autant que nous toucher. Il y a des moments plus mélancoliques, pas nécessairement très travaillés, qui rendent les personnages tous plus intéressants les uns que les autres au fil des épisodes. C’est assez réconfortant que de découvrir ces personnages dans un univers que l’on connaît bien. Darren Star reprend alors les codes de la comédie romantique qu’il a déjà utilisé mais sans pour autant donner la mauvaise impression que l’on a déjà tout vu. Les personnages prennent alors leur envol au fil des épisodes. La série se laisse le temps de les développer et de leur donner de la place pour grandir. On sent que cette série reste une sorte de version fantasmée de ce que pourrait être la réalité mais Darren Star aime aussi nous faire rêver à sa façon et je trouve ça mignon.

 

Uncoupled aborde alors quelques clichés durant la saison, des références historiques gays à sa sauce et des intrigues assez bien équilibrées. Il y a même un brin d’humour qui reste le bienvenu au milieu de toute la guimauve. Ce n’est pas forcément toujours réaliste mais c’est suffisamment touchant pour faire le boulot demandé. La légèreté légendaire de Darren Star fonctionne. On retrouve un peu de Sex and the City, de Younger et d’autres de ses créations tout au long de la saison. Neil Patrick Harris et le reste du casting a de l’espace pour briller. Nous avons tout de même Marcia Gay Harden dans la série (ce qui reste toujours délicieux, encore plus chez Darren Star) et Tisha Campbell (probablement ma préférée ici). Bien évidemment il y a de la comédie, New York sort d’une carte postale et est très loin de la réalité de la ville mais tout est fait pour être au service de la série et de l’histoire qui nous est contée. Uncoupled c’est l’histoire d’un quinquagénaire qui se retrouve sur le marché des célibataires.

 

Il y a des conflits intéressants comme la difficulté d’être quinquagénaire, d’utiliser des applications de rencontres, tout en apportant une certaine complexité émotionnelle au milieu de tout ça. Derrière les imperfections d’Uncoupled se cache une série touchante et attachante qui me donne déjà envie d’en voir encore plus. Je n’attendais rien de spécial de la part d’Uncoupled et je suis loin de faire partie de la tranche d’âge dépeinte ici mais derrière tout ce côté parfois surréaliste de la chose, cela donne une vraie note d’espoir.

 

Note : 7/10. En bref, c’est léger, touchant et même drôle. Du Darren Star pur jus avec un Neil Patrick Harris qui prend à coeur son rôle.

Disponible sur Netflix

 

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