21 Septembre 2022
Après avoir connu le succès avec Modern Family, Steven Levitan vit de ses propres ailes en créant une comédie racontant les déboires d’un reboot d’une sitcom familial du début des années 2000. Hulu, producteur de Reboot, n’a pas peur de parler d’elle-même (notamment lorsque l’on parle d’un des exécutifs du service qui a renouvelé avec bravoure The Handmaid’s Tale). On comprend rapidement le côté ultra meta de Reboot et c’est justement ce qu’il y a de joyeux là dedans. Il n’y a pas un moment non plus où je n’ai pas repensé à Episodes, la série de Showtime, racontant le remake américain d’une comédie britannique. Hannah, notre créatrice de la sitcom Step Right Up, veut faire revivre sa série avec le même casting mais avec un twist : plutôt que de faire en sorte que tout le monde s’en sorte bien à la fin, elle veut mettre un sacré bordel dans l’histoire afin de s’amuser de tous ces personnages. Reboot a clairement été créée pour se moquer des clichés des sitcoms tout en offrant une satire hollywoodienne de cette tendance à vouloir faire revivre toutes les séries que l’on a pu aimé des années auparavant.
Un sitcom familial phare du début des années 2000 va être rebooté. Les acteurs instables de la série sont alors forcés de se réunir à nouveau et doivent faire face à leurs divers problèmes non résolus dans le cadre du remake de la série télévisée.
Afin d’appuyer le propos, les employés d’Hulu citent a peu près 20 suites et reboots qui ont fleuri sur nos écrans ces dernières années (de Sauvés par le Gong à La Fête à la Maison en passant par Gossip Girl, iCarly, Gilmore Girls, La Vie à Cinq, Party Down, One Day at a Time, Boy Meets World, How I Met Your Father, etc..). En introduisant rapidement son sujet, Reboot ne perd pas de temps à installer l’histoire. C’est donc sur les personnages et les relations compliquées entre eux que la série veut se concentrer et moquer ainsi toute une industrie. Reboot aime l’humour frais et travaillé sans pour autant être hilarante. C’est aussi ce qui rend le tout finalement assez agréable à suivre. La satire de Reboot fonctionne grâce à des personnages bien développés bénéficiant d’une écriture soignée tout en offrant par moment quelques changements dans le ton qui s’avèrent originaux et bénéfiques au récit.
Bien évidemment, Reboot a aussi des histoires à raconter sur les coulisses, comme le fait que Hannah et Gordon (Paul Raiser) ont un petit problème avec le script et vers où ils veulent l’emmener. C’est quelque chose qui pourrait rapidement faire écho à d’autres problèmes que certaines comédies ont connu avec leur retour. Le casting est quant à lui amusant et réussi de Keegan-Michael Key à Johnny Knoxville en passant par Judy Greer. La série a attiré de jolis noms qui apportent tous un petit truc en plus à la comédie. Je ne m’attendais pas à ce que Reboot fonctionne aussi bien dès son entrée mais après trois épisodes j’ai déjà envie de découvrir la suite. Chaque personnage a ses problèmes et sa vision autour de son personnage et ce qu’il est devenu dans Step Right Up. Le côté ultra meta de Reboot fonctionne bien grâce à Steven Levitan et sa facilité à créer des récits amusants et intelligents à la fois. Tout n’est pas parfait pour autant et certaines choses méritent encore de trouver le ton juste mais dans son ensemble cela fonctionne assez pour motiver le spectateur à avoir envie de la suite.
Note : 7/10. En bref, une entrée en matière réussie et intelligente.
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