The Bad Guy (Saison 1, épisodes 1 à 3) : Le sale type

The Bad Guy (Saison 1, épisodes 1 à 3) : Le sale type

The Bad Guy a énormément de choses à nous raconter mais ces trois épisodes m’ont surtout donné l’impression de ne pas être cohérents les uns avec les autres. Certaines scènes semblent complètement sortir d’une toute autre série. Il est difficile de faire le lien entre tous les éléments. L’intrigue avance de façon assez étrange et tellement de choses se déroulent en même temps que l’on ne sait plus trop qui est qui à la fin. C’est probablement un parti pris des créateurs mais cela rend certains moments forts bien moins intéressants car l’on ne sait pas trop si l’on doit être dans le délire des personnages ou bien se sentir proche d’eux. Ludovica Rampoldi (Le Traître, Gomorra), Davide Serino (Ti mangio il cuore) et Giuseppe Stasi (Metti la nonna in freezer) font donc une proposition à six mains qui semble surtout mélanger les influences de tout le monde sans réellement parvenir à créer quelque chose de parfaitement maîtrisé. Malgré le manque de cohérence par moment, The Bad Guy reste assez décente quand elle maîtrise son univers. Notamment car l’on retrouve ce qui fait la force des séries italiennes, cette démonstration un brin pop sur fond d’histoires mafiosi. 

 

Nino Scotellaro est un procureur sicilien qui a consacré toute sa vie à lutter contre la mafia et qui se retrouve soudainement accusé d’être l’un des hommes qu’il a toujours combattu : un mafieux. Après avoir été condamné et n’ayant plus rien à perdre, ce dernier décide de mettre en place un plan de vengeance machiavélique, devenant ainsi le “méchant” en qui il a été injustement transformé.

 

Nino Scotellaro est un héros intéressant. Il a passé sa vie à combattre la mafia et maintenant il est accusé d’être un mafioso. The Bad Guy mélange alors comédie noire et quelque chose d’un peu plus sérieux. Chaque épisode a clairement été écrit (en tout cas avec ces trois premiers) afin de comprendre différentes parties de la personnalité du héros. On voit alors le héros évoluer et changer au fil des épisodes même si c’est difficile de réellement suivre où The Bad Guy veut en venir. Alors que la mafia joue un rôle important dans la série, il y a des scènes violentes. On peut rêver de mieux mais cela rythme la série et permet parfois d’oublier les incohérences narratives qui sont beaucoup trop nombreuses. La thématique assez sombre est donc traitée avec un angle un peu plus amusant que d’autres séries du même genre même si d’un autre côté on retrouve aussi le cynisme italien d’autres fictions de mafieux. 

 

Même si The Bad Guy a plein de trucs à nous offrir, je dois avouer que je ne peux pas spécialement dire que la série est à voir absolument. Cela reste un divertissement sympa d’un côté et quelque chose d’étrange de l’autre. Dans sa façon de dépeindre la mafia par exemple. On pouvait rêver d’un peu mieux de la part des scénaristes mais tout est tellement sans cohérence entre certaines scènes et même entre les épisodes que c’est difficile de suivre. Il faut réellement apprécier le genre pour avoir envie de donner sa chance à The Bad Guy. Si vous aimez les histoires de mafieux alors peut-être que The Bad Guy saura vous séduire. Moi qui aime ce genre d’histoires, on est loin de Gomorra ou Suburra qui étaient plus sérieuses et justement plus documentées sur le sujet. L’angle plus léger et comique de The Bad Guy ne colle pas toujours avec ce que la série veut nous raconter. Dommage. 

 

Note : 4.5/10. En bref, un manque cruel de cohérence masque de bonnes idées et une ambiance assez divertissante. 

Disponible sur Amazon Prime Video

 

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