Liaison (Saison 1, 6 épisodes) : espionnage de bac à sable

Liaison (Saison 1, 6 épisodes) : espionnage de bac à sable

Virginie Brac (Mortel, Insoupçonnable) ne brille pas par son écriture. Malgré un casting de luxe et une mise en scène assez jolie, cette première co-production franco-britannique pour Apple TV+ manque cruellement d’épaisseur. Pour une série avec un nom pareil, on s’attend à ce que Eva Green et Vincent Cassel partagent une vraie alchimie, que la série puisse créer une vraie tension sexuelle mais il n’en est rien. Je n’arrive pas à croire tout au long de cette saison à la relation entre ces deux personnages et ce malgré l’interprétation assez solide de chacun. Sur le papier, Liaison avait tout pour me plaire et au début j’ai été assez curieux pour apprécier ce que je pouvais voir à l’écran. Malheureusement, malgré la présence de Stephen Hopkins (24) derrière la caméra et tout ce casting, la série s’étiole au fil des épisodes pour ne plus avoir véritablement d’ambition. 

 

Un thriller contemporain qui explore les enjeux et les possibles conséquences dévastatrices des erreurs passées sur notre futur. La série d’action met en scène un récit inattendu et complexe auquel se mêle une intrigue politique et d’espionnage, avec en creux, l’histoire d’un amour passionnel et indéfectible.

 

Le cyber-terrorisme c’est un sujet assez moderne qui offre plein de possibilités mais on ne peut pas dire que Liaison aille vraiment creuser ce qu’elle aborde. On parle de la défense d’Etats indépendants, de corruption, de Brexit, de la situation des réfugiés en Europe ou encore de la concurrence entre les services secrets (que cela soit entre pays ou entre public et privé). Le fond du problème avec Liaison c’est qu’elle se présente comme une série ambitieuse mais que le dernier épisode achève le récit en eau de boudin. Avec six épisodes, la série n’a pas spécialement le temps de faire grand chose et se contente alors du strict minimum. Les différents raccourcis pris dans la seconde partie de la saison n’arrangent pas la série et son intelligence. On se contente alors de scènes ajoutées les unes aux autres. 

 

Liaison tourne rapidement au vinaigre car elle n’a pas grand chose à nous raconter. Les six épisodes manquent d’épaisseur et les personnages sont tous tellement boursoufflés qu’il est difficile de voir quelconque subtilité. Je m’attendais à ce qu’il y ait de vrais retournements de situation mais Liaison est terriblement radine ou prévisible. Cela se veut complexe mais le résultat c’est que ce n’est jamais le cas. La série n’a de cesse de rappeler toutes ses pairs que l’on a déjà vu sur le petit écran : Le Bureau des Légendes, 24 ou encore Alias sans provoquer quelconque vibration. C’est dommage car j’adore les séries d’espionnage mais une fois passé les deux premiers épisodes, Liaison est un vrai pétard mouillé où l’on se contente de piétiner d’épisodes en épisodes sans voir le bout du tunnel. 

 

A cause d’un manque cruel de subtilité, Liaison devient maladroite et surtout prévisible. On voit venir certains rebondissements avant qu’ils n’arrivent. L’ambition manque donc à cette histoire qui se veut complexe sans en avoir les qualités. La résolution de cette première saison est aussi dispensable que la série dans son intégralité. Je m’attendais au moins à une fin ambitieuse et ce n’est jamais le cas. Pire, cela ne fait que renforcer le sentiment que l’on a complètement perdu son temps. L’action reste présente ce qui permet parfois d’éveiller le spectateur et lui faire oublier tous les défauts de la série. La mise en scène nerveuse de Stephen Hopkins aide à mettre la poussière narrative sous le tapis mais cela ne dure que quelques instants par épisode. 

 

Note : 3/10. En bref, tout ça pour ça ?

Disponible sur Apple TV+

 

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