Critiques Séries : American Horror Stories. Saison 3. Episode 2. Daphne.

Je dois avouer que je suis partagé sur « Daphne ». Il y a de l’idée et puis c’est le dernier épisode de Manny Cotto avant son décès (co-écrit avec Brad Falchuk). Il y a Gwyneth Paltrow qui donne sa voix à l’intelligence artificielle Daphne mais je trouve que cela reste assez chaotique dans son ensemble. American Horror Stories mélange ici plusieurs éléments : notre dépendance aux assistants personnels que sont Alexa ou Siri mais également le vaccin du COVID (qui dans « Daphne » a eu lieu sept ans plus tôt) et le confinement qui est de nouveau prononcé lorsqu’un virus qui rend aveugle décide de faire son apparition. Le plus gros problème de « Daphne » c’est son côté ultra prévisible. Je n’ai pas été emballé car l’épisode n’a rien de surprenant à offrir. Alors oui, « Daphne » fait des choses terribles mais il n’y a rien de fou non plus. Elle tue des gens pour le côte de notre héros et Reid Scott est parfait dans le rôle principal de ce galeriste.

Je pense que cet épisode se repose finalement plus sur son casting que sur son histoire. American Horror Stories construit une histoire qui prend les fantômes du COVID (et d’un côté c’est parfait pour une histoire d’horreur) mais ne parvient pas à en faire quoi que ce soit d’original ou amusant. L’histoire de ce confinement et de ce nouveau virus qui traîne en parallèle n’ajoute rien à l’histoire globale. Ce n’était pas nécessaire et c’est clairement là pour relier la thématique de American Horror Stories à notre dure réalité. Car au fond, l’épisode veut aller plus loin dans sa thématique sur notre dépendance aux intelligences artificielles et aux voix qui contrôlent nos vies. Comme toute la technologie que l’on met dans nos maisons et qui pourrait peut-être un jour se retourner contre nous. Le twist de cette histoire n’est pas étonnant à base de vidéos deep fake et d’idées saugrenues qui n’ont aucun véritable impact. 

Je suis déçu car le premier segment était excellent et celui-ci est une véritable douche froide. Les personnages sont sympathiques (et heureusement) mais l’histoire manque de tout un tas de choses et notamment d’horreur. C’est American Horror Stories après tout et l’épisode précédent a su mélanger ses thématiques avec quelque chose de véritablement horrifique. Dans le cas de cet épisode, le seul élément un brin terrifiant est une mort accidentelle. Il n’y a rien d’autre à attendre. Si vous avez envie d’entendre Gwyneth Paltrow parler pendant tout un épisode à Reid Scott alors ça sera clairement votre tasse de thé mais pour moi c’est dans la lignée de ce que les saisons précédentes pouvaient faire de médiocre, mélangeant ici l’idée à Black Mirror puisque nous sommes dans un futur proche (7 ans se sont passés entre la COVID et le nouveau virus). 

Note : 4/10. En bref, rattrapé parfois par son casting, cette intrigue est une douche froide. 

Disponible sur Disney+