13 Octobre 2023
Durant ces deux épisodes, Lessons of Chemistry nous fait vivre pas mal de choses terrifiantes. Surtout le second épisode qui s’ouvre sur un viol et s’achève sur un accident violent. Ces deux séquences mises bout à bout viennent rappeler la dure réalité aux spectateurs que le monde dans lequel vit les personnages n’est pas tout rose. Lessons of Chemistry me rappelle énormément Masters of Sex. Les deux séries sont très différentes par leur thématique mais ont le même goût pour l’évolution de la société vis-à-vis des femmes. Etant un très grand fan des fictions se déroulant dans les années 60 (en témoigne mon amour profond pour Mad Men entre autres), Lessons of Chemistry devrait déjà prendre une belle place dans mon coeur. Et pourtant, je dois avouer que je m’attendais à un peu plus engageant. Lessons of Chemistry est l’adaptation d’un roman à succès et même si Brie Larson est convaincante, je trouve que cela manque encore un peu de substance. Mais les décors et costumes sont somptueux, ce qui a tendance à me faire oublier parfois que tout n’est pas réussi narrativement parlant.
Au début des années 1960, Elizabeth Zott voit son rêve de faire carrière, en tant que scientifique, contrecarré par une société cantonnant les femmes à la sphère domestique. Une fois enceinte, la jeune mère célibataire, renvoyée du laboratoire dans lequel elle travaillait, décroche un emploi d’animatrice dans une émission de cuisine à la télévision. En caressant toujours l'espoir de revenir un jour à la science, elle se met à enseigner à toute une nation de femmes au foyer négligées beaucoup plus que des recettes...
Vous allez me dire que je suis dur avec Lessons of Chemistry car au fond j’ai aimé ces deux premiers épisodes mais j’avais envie de voir quelque chose d’encore plus succulent. Aussi succulent qu’une belle pâtisserie que l’on pourrait voir à la télévision. Lee Eisenberg (Little America, L’an 1 des débuts difficiles) nous concocte alors une série qui mélange tous les ingrédients possibles sans chercher la finesse ou la subtilité. Et c’est ça que j’ai envie de critiquer avec Lessons of Chemistry. La série est tellement jolie et poétique par moment qu’elle n’avait pas besoin de nous mettre tous les poncifs du genre directement dans la bouche. L’une des choses les plus problématiques de Lessons of Chemistry c’est sa romance centrale. Par chance pour moi, le personnage a un accident à la fin du second épisode laissant imaginer qu’il est décédé.
Le sort s’acharne constamment sur Liz avec peu de subtilité mais j’apprécie le côté social et l’envie de mettre à l’honneur la femme en dénonçant les horreurs de l’époque. L’ouverture du second épisode sur le viol est intéressante, encore plus terrifiant quand Liz doit s’excuser d’avoir frapper son violeur. Ça en dit long sur l’époque dans laquelle Lessons of Chemistry nous plonge. Brie Larson est le rayon de soleil de cette série qui a des idées mais ne parvient pas à en faire quoi que ce soit de neuf ou brillant. Les méchants de l’histoire sont bien trop fades pour faire sensation et apporter un brin de tension nécessaire. Le premier épisode est d’ailleurs celui que j’ai le moins apprécié. Au delà de son introduction parfois lancinante des personnages, il n’accomplit pas grand chose. Le second épisode est un plus soigné ce qui permet de donner envie de voir un peu plus de l’histoire de Liz.
Je suis séduit par le décorum et par Brie Larson mais il va falloir muscler l’histoire pour ne pas me permettre en cours de route. Il y a beaucoup de choses à raconter et de ce qui est déjà introduit avec ces deux épisodes, je suis persuadé qu’il y a quelque chose de fort à faire sortir de cette série. Reste à trouver le bon ton et le bon rythme.
Note : 5/10. En bref, Brie Larson est parfaite, les décors et costumes sont parfaits mais le scénario me laisse encore un peu sur ma faim. La faute notamment à un premier épisode très moyen et bourré de poncifs.
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