Fellow Travelers (Mini-series, 8 épisodes) : quatre décennies d'amour et de politique

Fellow Travelers (Mini-series, 8 épisodes) : quatre décennies d'amour et de politique

Une romance gay aussi touchante et crève coeur que celle de Fellow Travelers ce n’est pas tous les jours que l’on en a sur nos écrans. La force de Fellow Travelers elle vient forcément de Matt Bomer et Jonathan Bailey dont l’alchimie à l’écran est tout simplement magnifique. Fellow Travelers pose une question simple : est-ce qu’avoir aimé (et merci l’être cher) n’est pas plus important que de ne pas avoir aimé qui que ce soit de toute sa vie ? L’histoire de cette série se concentre sur deux hommes qui tombent amoureux en plein McCarthyisme dans les années 50. Il y avait alors une casse aux homosexuels à l’époque qui a fait beaucoup de mal mais la série veut nous montrer qu’aimer, aussi compliqué que cela pouvait être l’époque, était tout de même possible. La série nous raconte l’histoire d’amour à ses débuts jusqu’à l’épidémie de VIH dans les années 80. 

 

Au fond, Fellow Travelers mélange alors romance gay à thriller politique puisque nous plongeons aussi dans les coulisses du pouvoir et de Washington. Ce n’est pas la première romance gay qui soit mais dans sa structure c’est la première qui raconte une relation gay particulièrement épique à travers quatre décennies. Adaptée du roman de Thomas Mallon par Ron Nyswaner (Ray Donovan, Homeland), Fellow Travelers est tout de suite séduisante par sa mise en scène. C’est léché, c’est beau et les décors sont tout particulièrement bien exploités. L’histoire de Hawk, un homme débonnaire et charmant, héros de la guerre du Vietnam qui est devenu politicien rencontre alors Tom, un idéaliste de l’université de Fordham. Il pense que le futur sera radieux. Si la série confronte les deux par rapport à leur vision de cette relation, elle montre aussi l’évolution de Hawk à travers les époques. Passant de l’homme marié qui a honte d’être homosexuel à son acceptation. 

 

La richesse de Fellow Travelers vient forcément de la nuance de ses personnages. Ils sont tous tellement bien écrits que l’on s’attache à eux rapidement. La série veut aussi égratigner les Etats-Unis de ces époques sur leur façon de gérer la guerre, les purges qu’ils ont pu faire (contre les homosexuels et communistes de Washington) sous Eisenhower et l’épique de VIH qui a forcément bouleversé toute la communauté gay dans les années 80. Fellow Travelers ne se vit pas comme un récit heureux (même si la série veut justement que l’on garde de bons souvenirs de cette histoire) puisque cela reste une véritable tragédie. S’ajoute tout de même à Fellow Travelers d’autres personnages comme Marcus Hooks, un journaliste prometteur et Frankie Hines, un drag queen devenu activiste. C’est des personnages qui permettent d’étendre l’univers tout en développant aussi d’autres pans de la communauté à l’époque. 

 

Fellow Travelers brille par sa beauté, par ses personnages soignés, par ses acteurs impliqués. C’est un récit qui fonctionne de bout en bout et dont il est difficile de s’évader. Au contraire, on est pris par les griffes du scénario jusqu’au bout avec grand plaisir. 

 

Note : 8.5/10. En bref, une magnifique histoire d’amour sur fond de thriller politique raconté sur quatre décennies. 

Prochainement sur myCanal

 

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