2 Janvier 2024
Bookie n’a eu de cesse de me rappeler l’ambiance de séries qui me manquent. Je pense à Entourage, à How to Make it in America, ce genre de séries avec des mecs qui font du business aux Etats-Unis. Cette création de Chuck Lorre a même invité Charlie Sheen pour faire une apparition dans le premier et le dernier épisode. En prenant le sujet des bookmakers, Chuck Lorre peut s’amuser avec deux personnages haut en couleur à qui il arrive toujours des trucs pour nous amuser. Sebastian Maniscalo méritait bien une série dans laquelle il est le héros et il se trouve que dans le cas de Bookie, il colle parfaitement à son personnage. Ce comédien de stand-up semble s’amuser et à l’écran cela se ressent. C’est toujours intéressant de voir des séries où les acteurs semblent passer un bon moment. Danny travaille donc dans l’une des plus vieilles professions du monde, menacée par l’autorisation des paris. Il est associé avec Ray (Omar Dorsey), frustré par son boulot et ancienne star de la NFL qui n’a pas connu la carrière qu’il voulait.
Il y a plein de moments amusants, filmés comme des tranches de vie. C’est justement ce qui nous rapproche le mieux et le plus des personnages. Après huit épisodes, on a envie d’en voir encore plus des pérégrinations de ces deux personnages un peu à côté de la plaque. Au fond, Bookie a cette allure de bonne vieille comédie old style qui m’a rappelé personnellement d’autres séries qui me manquent. Les séries sur des personnages un peu mal fagotés qui tentent de se faire un chemin dans le business à l’américaine ce n’est pas neuf. Mais la thématique de Bookie permet justement d’injecter au récit un peu plus d’originalité. Même si au fond ce n’est pas le thème qui fait la force de la série mais ses personnages et leur humanité, parler de paris reste un sujet intéressant. Chuck Lorre ne le creuse pas suffisamment à mon goût (ce que je trouve dommage) et a parfois tendance à se contenter des aventures de ses deux comparses.
Mais ces aventures restent amusantes par moment, attachantes à d’autres. On se laisse porter par le récit et on a envie d’en voir beaucoup plus. Il faut dire que le casting de personnages secondaires est plutôt solide ce qui permet à chaque épisode d’avoir son lot d’agréables surprises. Bookie n’est pas parfaite et pas toujours hilarante mais elle réserve suffisamment de bons moments pour que l’on ait envie d’enchaîner les épisodes chaque semaine. Chaque épisode est meilleur que le précédent alors que les personnages prennent plus de place et sont mieux développés. L’humour est assez original et dénote par rapport à d’autres comédies (notamment sur Max - ex HBO Max -). Le scénario reprend des tranches de vie que l’on aurait clairement pu vivre nous aussi. Je me demande même si au fond Chuck Lorre ne s’est pas inspiré de sa propre existence (ou par exemple de Charlie Sheen qu’il a invité à faire des caméos).
L’alchimie entre les deux héros est palpable ce qui rend le tout bien plus crédible et amusant. Car même si Bookie ne cherche pas l’authenticité de ses intrigues sur les paris, elle la cherche avec ses personnages. C’est là la véritable force de Bookie et prouve que Chuck Lorre est capable de faire éclore de vrais bons personnages soignés lorsqu’il s’en donne les moyens (et pas comme il a pu faire sur Netflix).
Note : 6.5/10. En bref, le charme opère et au fil des épisodes on se laisse porter par une série légère, teintée de moments de comédie sympathiques, de personnages ancrés dans la vraie vie et d’une alchimie centrale qui fait opérer la magie.
Prochainement en France
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