Death and Other Details (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Meurtres et autres complications

Death and Other Details (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Meurtres et autres complications

Mandy Patinkin (aka « Monsieur 2 saisons et je me barre ») est le héros avec Violett Beane de Death and Other Details. On sent que la série cherche clairement à lorgner du côté de Rian Johnson (A couteaux tirés, Poker Face) en nous offrant une série très Agatha Christie. Ce n’est pas pour me déplaire car Death and Other Details a tous les éléments classiques du genre que j’adore mais ce n’est pas aussi bon que j’aurais pu l’espérer en rêve. Une voix vient d’ailleurs nous répéter que nous sommes des « lecteurs » et l’histoire suit un schéma que l’on a déjà vu des centaines de fois auparavant. Le côté très confortable de cette narration n’est pas un défaut. Au contraire, cela permet d’apprécier l’ensemble de la série. Avec ces deux premiers épisodes, Death and Other Details a beaucoup de choses à faire : introduire des personnages, un univers et une enquête. 

 

Les mésaventures de la brillante et tourmentée Imogene Scott qui, parce qu’elle était au mauvais endroit au mauvais moment (bon, d’accord, c’était un peu sa faute), est la principale suspecte dans une affaire de meurtre, la victime ayant été tuée dans une pièce fermée à clé. Le décor : un paquebot méditerranéen luxueux. Les suspects : l’ensemble des richissimes passagers, dont tous les désirs (ou presque) sont exaucés, et l’équipage qui s’épuise à les contenter. Le problème : pour prouver son innocence, Imogene devra faire équipe avec un homme qu’elle méprise, Rufus Cotesworth, le plus grand détective du monde.

 

Ce qui fait finalement toute la (bonne) surprise de Death and Other Details c’est la façon dont la série revisite des détails et éléments du puzzle pour mieux le reconstituer. Impossible de ne pas penser à Only Murders in the Building (même si l’on est là aussi très loin de la qualité de la série de Disney+/Hulu). Avec dix épisodes au compteur, je sens que Death and Other Details va trainer la patte et qu’elle risque d’avoir beaucoup de remplissage à faire. Il y a suffisamment de personnages pour remplir le tout mais je m’attendais tout de même à quelque chose de totalement différent. On sent tout de même certains éléments venir à des kilomètres (mais cela doit être dû au fait que j’en ai lu et vu des histoires du même genre). Pour autant, Death and Other Details maintient assez bien son rythme ici grâce à ses deux héros. Le duo improbable fonctionne suffisamment pour donner envie de le suivre dans ses aventures et son enquête. 

 

Mike Weiss et Heidi Cole McAdams, les co-créateurs de Death and Other Details, voulaient mélanger la bonne vieille tambouille d’Agatha Christie avec notre monde moderne. D’un côté je trouve que c’est une bonne chose mais d’un autre, Poker Face et A couteaux tirés l’ont déjà fait et de façon plus soignée. Rufus Cotesworth, aka le meilleur détective du monde, est donc incarné par un Mandy Patinkin qui a l’air de s’amuser dans ses costumes sur ce bateau de luxe. C’est plus ou moins tout ce qu’il faut en attendre pour le moment, dans l’attente de voir d’autres éléments sortir la série de son schéma assez classique. Death and Other Details a des qualités mais pas suffisamment d’originalité pour être la surprise que j’attendais. Après deux épisodes difficile aussi de se faire un point de vue global sur ce qu’adviendra de l’histoire mais je pense que dix épisodes ce sera sûrement trop. 

 

Note : 5.5/10. En bref, la force de Death and Other Details vient de son duo étonnamment réussi entre Mandy Patinkin et Violett Beane. Le reste n’a pas grand chose de neuf à offrir que l’on n’ait pas déjà vu. 

A partir du 5 mars 2024 sur Disney+

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article