The Artful Dodger (Saison 1, 8 épisodes) : Le Renard, prince des voleurs

The Artful Dodger (Saison 1, 8 épisodes) : Le Renard, prince des voleurs

The Artful Dodger a une approche assez moderne de son époque mais justement reste dans la lignée d’Oliver Twist et de l’univers thématique de Dickens. David Maher (The Code), James McNamara (Les nouvelles légendes du Roi Singe) et David Taylor (The Code) nous ont concocté une petite série dérivée d’Oliver Twist. The Artful Dodger se concentre donc sur Jack Dawkins, surnommé Le Renard, un personnage secondaire du roman de Dickens qui devient ami avec Oliver Twist et lui apprend comment jouer au pickpocket. Cette série décide de conserver l’univers coloré et divertissant de Dickens tout en offrant quelque chose de plus moderne. Dodger est arrêté avant la fin du roman et va en prison. On n’entend plus parler de lui par la suite. La série décide alors de raconter l’histoire de Jack, 15 ans après. 

 

Dans la colonie de Port Victory, Jack Dawkins, alias le Renard, a troqué son activité de pickpocket pour celle de chirurgien mais l’arrivée de Fagin le fait replonger dans le crime. Cependant, la plus grande menace (pour le cœur du Renard, tout du moins) n’est autre que Lady Belle, la fille du gouverneur, qui est bien décidée à devenir la première chirurgienne de la colonie.

 

Un homme a été impressionné par ses qualités de voleur et a décidé de lui apprendre la chirurgie.... sur un bateau. Dawkins découvre alors qu’il est doué avec ses mains et pas seulement pour voler les plus riches. Je dois avouer que le côté parfois viscéral de la chirurgie de l’époque m’aurait pu en frontal mais la série décide clairement rester familiale. Nous ne sommes pas dans The Knick (la série de Steven Soderbergh avec Clive Owen). Au delà de ses capacités, Jack plait. Il amuse les gens par ses capacités et trouve toujours une assemblée afin de le voir à l’oeuvre. The Artful Dodger ne s’arrête pas seulement là dessus et nous raconte aussi des petites histoires autour de notre héros. Car oui, Jack est amoureux de Lady Belle, la fille du gouverneur. Et cette dernière veut être la première chirurgienne de la colonie. Cela ne va pas arranger les affaires de Jack mais la série développe cette romance de façon assez amusante. 

 

Si Jack se retrouve dans de sales situations, The Artful Dodger a la solution : son ancien mentor, Norbert Fagin, que l’on a déjà rencontré dans Oliver Twist dans le rôle du vilain, reste dans les parages. Je le pensais mort pendu dans le livre mais afin de donner quelque chose de plus piquant au récit, The Artful Dodger décide de justement faire revenir ce personnage emblématique. Cela permet de conserver un peu plus de Dickens dans le récit et je trouve ça charmant. David Thewlis est plutôt convaincant dans ce rôle ce qui n’enlève jamais rien au charme des personnages. Belle est peut-être bien l’un des personnages les plus intéressants. Maia Mitchell lui donne un charme assez moderne et intéressant qui change un peu de ce que l’on pouvait imaginer. La modernité de cette relation amoureuse se ressent rapidement dans l’écriture, sans pour autant trahir quoi que ce soit de l’univers de Dickens. 

 

Au fond, The Artful Dodger est une réussite car même si elle tente des choses en marge d’Oliver Twist, elle n’oublie pas d’où elle vient et d’où vient son héros (et son mentor). Cela ajoute pas mal de nostalgie pour ceux qui aiment Oliver Twist et un brin de folie pour ceux qui découvre le récit. Belle est charmante et on s’attache rapidement à elle. Presque plus rapidement qu’à Jack. La dynamique entre Fagin et Dodge est là aussi riche ce qui permet à la série de développer énormément de choses en huit épisodes. Avec des décors intéressants, des personnages auxquels on peut s’attacher facilement cet des enjeux qui fonctionnent, The Artful Dodger est une bonne et agréable surprise. Même les dialogues sont plutôt bons ce qui apporte forcément son lot de bons moments. Huit épisodes cela peut être court mais c’est aussi suffisant pour condenser ce que The Artful Dodger veut nous raconter. 

 

Note : 7/10. En bref, une agréable surprise sortie tout droit de l’univers d’Oliver Twist. 

Disponible sur Disney+

 

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