Catch Me a Killer (Mini-series, 11 épisodes) : la première profileuse

Catch Me a Killer (Mini-series, 11 épisodes) : la première profileuse

Présentée à Séries Mania 2024, Catch Me a Killer fût une agréable surprise. Comme une occasion de se remémorer à quel point MINDHUNTER me manque. Catch Me a Killer est inspirée de faits réels et plus particulièrement de l’histoire de la première profiler femme de l’Histoire. Dans les années 90, l’Afrique du Sud était deuxième sur la liste des pays avec le taux de meurtres le plus élevé. De nombreuses femmes ont été retrouvée mortes, violées, torturées et mutilées dans les champs de canne à sucre. D’autres crimes impliquant des enfants ont eux aussi sévi pendant des années. Avec Catch Me a Killer, la série nous raconte les enquêtes de Micki Pistoris, la première femme profiler de l’Histoire dans un commissariat en sous-effectif entourée d’hommes. Et les hommes se comportent comme des hommes des années 90. Ils ne sont pas très heureux de l’accueillir parmi eux car une femme flic ce n’est pas vraiment leur vision des choses. 

 

Catch Me a Killer peut donc parler de tous ces crimes horribles mais aussi de la misogynie du monde policier dans les années 90. Si le regard des hommes va changer au fil des épisodes, Catch Me a Killer ne cache rien et reste brute. Je ne suis pas forcément très informé sur la culture du pays ce qui est une occasion supplémentaire d’aimer Catch Me a Killer. La série ne se contente pas des crimes violents qui ont été commis dans les années 90, elle parle de la société en elle-même, de la place de la femme dans le milieu policier et du paysage qui est lui aussi assez fascinant. Les grandes plaines utilisées pour mettre en scène les crimes sont magnifiques mais ajoutent une dimension assez intéressante à l’horreur de ce que l’on voit. L’écriture de Catch Me a Killer est soignée et nous plonge au plus près de l’histoire des personnages et des enquêtes. 

 

Charlotte Hope (La nonne, Les misérables) est excellente dans le rôle de Pistoris. Elle apporte une vraie sensibilité au personnage. Tout ce qu’elle vit, toutes les horreurs qu’elle voit, tout participe à créer quelque chose autour de sa personnalité qui fascine et qui nous lie émotionnellement à elle. Catch Me a Killer a donc une sensibilité qu’elle exploite à merveille. Toutes les émotions que l’on nous délivre au fil de ces onze épisodes sont juste magnifiques. Mais au delà de ça, Catch Me a Killer traite aussi de tous ces crimes avec respect. Bien que cela soit assez brut, cela me rappelle justement beaucoup MINDHUNTER qui ne forçait pas les traits. Ne vous attendez vous à voir un Criminal Minds. Non, Catch Me a Killer est avant tout là pour explorer l’horreur de l’être humain mais aussi en questionnant la psyché des tueurs en série que l’on attrape au fil des épisodes. 

 

En évitant de tomber dans la violence gratuite, la série joue alors sur le respect des victimes. Visuellement c’est magnifique. Les paysages de l’Afrique du Sud sont sublimés par une caméra qui là aussi n’en fait pas des tonnes. Au contraire, Catch Me a Killer est brute et cherche à nous montrer les choses comme elles auraient pu être vécues. Une très belle série policière qui balaye en onze épisodes des tas de crimes monstrueux sur lesquels une femme, seule contre tous, a enquêté. 

 

Note : 7.5/10. En bref, une magnifique série policière. Poignante et soignée. 

Prochainement en France

 

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