20 Avril 2024
Le nordic noir est un genre particulier qui n’a pas toujours été traité avec une volonté de bousculer ses propres codes. Certaines séries ont créé des dynamiques différentes mais avec Veronika, le genre prend un tournant fantastique avec la clairvoyance de son héroïne (aussi accro aux médocs). Cela ajoute même une dimension entre plus dépressive et sombre au genre. Mais cela ne se fait ni au dépend des personnages et de leurs émotions, ni au dépend de l’enquête. Au contraire, Veronika a tous les ingrédients familiers mais apporte sa propre touche. L’idée d’avoir une policière qui a des visions de gens morts et qui vont l’aider à résoudre des crimes, cela peut être très familier. Vous vous souvenez forcément de Medium (NBC, CBS) qui a duré huit saisons avec Patricia Arquette. Il y a un peu de ça dans Veronika et c’est parfait pour me plaire étant un grand fan de la série policière fantastique que Medium était.
Mais Veronika est bien plus sombre. Ici ce n’est pas une mère de famille qui va aider à résoudre des crimes mais l’histoire d’une flic toxico qui a des visions qui vont l’aider dans son travail. Le nordic noir pouvait permettre de s’étendre à un univers fantastique. Surtout que Veronika parvient à le raccrocher de façon intelligente à son réalisme brutal. Il faut attendre la fin du second épisode pour voir Veronika réellement éclore en quelque chose qui mérite d’être vu. Ce n’est pas un défaut car Veronika prend surtout son temps pour installer ses personnages et leurs environnements. On s’attache donc facilement à l’héroïne et à ce qu’elle vit au quotidien. Veronika devient alors rapidement une série visuelle plus qu’une série de dialogues. C’est quelque chose que j’aime voir car le visuel est important dans le genre.
Veronika prend alors soin de rassembler petit à petit les pièces de son puzzle en laissant quelques indices ici et là mais sans trop en révéler. Le but n’est pas non plus de faire de la rétention d’information. On sent rapidement la richesse du récit et chaque épisode parvient à captiver l’attention du spectateur justement avec beaucoup de choses qui se regarde (et donc racontent). Tout n’est pas forcément parfait dans Veronika et certains épisodes trainent parfois la patte. Veronika a donc pas mal de belles choses à nous offrir et un rythme de slow burn. Le crime en lui-même est surtout là pour justifier la présence de l’héroïne et ainsi créer de l’émotion. La résolution aurait pu être un brin plus engageante mais je ne vais pas bouder mon plaisir puisque je suis entré assez facilement dans cet univers. Cela me manquait un peu les séries nordic noir et cela faisait un bout de temps que je ne m’étais pas laissé tenter par une.
Note : 6.5/10. En bref, un nordic noir avec un twist fantastique.
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