We Were The Lucky Ones (Mini-series, épisodes 1 à 3) : encore un récit d'Occupation

We Were The Lucky Ones (Mini-series, épisodes 1 à 3) : encore un récit d'Occupation

La vraie force de We Were The Lucky Ones est l’approche que la série fait de la famille Kurc. Nous suivons donc l’histoire d’une famille juive en Pologne qui tente de survivre durant la Seconde Guerre Mondiale et l’occupation nazi de leur village. Ce qui nous intéresse dans We Were The Lucky Ones c’est donc de voir comment les membres de cette famille tentent d’échapper aux nazis et aux massacres qui ont été commis à cette époque. Il n’y a pas besoin de plus dans un tel récit puisque tout ce qu’il implique est déjà fort. We Were The Lucky Ones est l’adaptation du roman éponyme de Georgia Hunter et basé sur l’histoire de la famille de Georgia. La série donne pas mal d’éléments qui permettent de comprendre que la vie de cette famille n’est plus celle qu’elle a été autrefois (comme voyager en Europe sereinement). La famille est alors éclatée dans toute l’Europe alors que certains font des arrangements pour aller en Russie, les parents veulent rester et Addy tente de se rendre à Vichy en France. 

 

L'histoire vraie d'une famille juive séparée au début de la Seconde Guerre mondiale, déterminée à survivre et à se retrouver.

 

L’histoire est touchante mais finalement We Were The Lucky Ones n’a pas nécessairement grand chose de plus à apporter par rapport à tout un tas de fictions que l’on a déjà vu sur la Seconde Guerre Mondiale et la persécution des juifs par les nazis. Chaque épisode prend place dans un lieu particulier. On passe de Radom en Pologne à Lviv en Ukraine en passant par la Sibérie. We Were The Lucky Ones est donc le récit d’une famille dont la vie quotidienne est lentement réduite à néant à cause de ce qui se passe en Europe. L’intérêt est là tout de même car j’aime le point de vue choisi par We Were The Lucky Ones. La série préfère se concentrer sur les émotions et l’état de la famille plus que par la guerre en elle-même. Cela permet de se rapprocher au mieux des personnages tout en ressentant l’ambiance pesante et cruelle du monde qui les entoure. On passe d’une famille heureuse à une famille discriminée pour sa religion, puis à des dépossessions légales, puis à des expulsions, jusqu’aux camps de travail forcé. 

 

We Were The Lucky Ones veut nous montrer que ceux qui ne sont pas à Random ne sont pas forcément plus heureux non plus. Il y a une richesse émotionnelle à tirer de cette mini-série mais celle-ci reste un brin trop hermétique à mes yeux. C’est assez intéressant par rapport à son sujet de départ pour tenir la promesse d’une série passionnante mais le scénario manque d’envergure aussi. We Were The Lucky Ones est une chronique de survie d’une famille. Visuellement c’est joli, ce qui permet de se pencher facilement sur les épisodes qui se suivent. On est forcément touchés par l’histoire même si celle-ci a déjà été contée des dizaines de fois à travers l’oeil d’autres personnalités de l’époque. Je reste plus que curieux à l’idée de découvrir la suite de la mini-série car n’ayant pas lu le livre de départ. Mais j’aurais aimé un récit plus ambitieux avec plus d’ampleur dans sa représentation de l’époque. C’est intimiste mais pas assez fort pour être à la hauteur d’autres fictions du même genre. 

 

Note : 5.5/10. En bref, le récit est fort et se suffit à lui-même. 

Prochainement sur Disney+

 

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