The Tattooist of Auschwitz (Mini-series, 6 épisodes) : Le tatoueur d’Auschwitz

The Tattooist of Auschwitz (Mini-series, 6 épisodes) : Le tatoueur d’Auschwitz

A peine We Are the Lucky Ones terminée sur Disney+, et après La Zone d’Intérêt et Une Vie au cinéma, une nouvelle mini-série sur la Seconde Guerre Mondiale et plus particulièrement le camp de concentration d’Auschwitz. Avant d’être une mini-série, The Tattooist of Auschwitz est un roman de Heather Morris. Un roman riche en émotions et réellement fort. Pour autant, cette mini-série n’offre rien de neuf. On a tous les poncifs des fictions du genre : l’héroïsme, le suspense, la musique. Mais derrière cette mini-série bien intentionnée, l’ensemble devient rapidement grotesque. Grotesque car l’on a justement tous les clichés du genre et The Tattooist of Auschwitz ne cherche jamais à en sortir. D’un point de vue narratif, nous suivons le fameux tatoueur de nos jours alors qu’il raconte son histoire à travers des flashbacks. 

 

L’histoire vraie de Lale Sokolov, un prisonnier juif chargé de tatouer des numéros d'identification sur les bras de ses compagnons d'infortune dans le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Ce qui fait forcément la force d’une telle histoire c’est qu’elle est inspirée de la vraie vie de Lale Sokolov, déporté en 1942. Afin de pimenter un peu l’histoire, The Tattooist of Auschwitz nous offre bien évidemment une romance puisque le jeune tatoueur tombe sous le charme de Gita, une jeune déportée qu’il va devoir tatouer. Grâce aux privilèges du travail de Lale et la protecteur du SS Stefan Baretzki, Lale et Gita vont pouvoir survivre et surtout poursuivre leur romance. La romance est touchante mais The Tattooist of Auschwitz ne parvient pas à transcender le genre. On retrouve tous les clichés romancés dans une ambiance que l’on a déjà vu des dizaines de fois. Cela manque alors étrangement de la charge émotionnelle qu’une histoire comme celle-ci devrait avoir. Les histoires sur l’Holocauste peuvent être instructives (comme A Small Light l’an dernier) mais dans le cas de The Tattooist of Auschwitz a du mal à apporter quelque chose. 

 

Certes, The Tattooist of Auschwitz nous permet de connaître un personnage important d’Auschwitz mais tout est fait de façon tellement académique que la série n’arrive pas à sortir réellement du lot. On n’est pas vraiment là pour suivre les arcanes de l’Holocauste mais bel et bien une romance. Même si The Tattooist of Auschwitz fait des efforts pour nous raconter la brutalité, la cruauté de ce que les gens ont vécu là bas, ce n’est pas suffisant. Lale et Gita parcourent donc le récit avec les embuches classiques du genre. Au bout de six épisodes, on se rend rapidement compte que The Tattooist of Auschwitz se repose surtout sur ses propres artifices (comme le fameux quatrième mur qui est brisé pour nous accompagner de bout en bout narrativement). The Tattooist of Auschwitz est donc une série qui est bien faite car visuellement elle reproduit les choses avec une certaine envie de réalisme, c’est bien incarné car le casting est réussi et malgré toutes les bonnes intentions proposées, c’est juste mauvais. 

 

Note : 4/10. En bref, difficile de raconter l’Holocauste autrement mais The Tattooist of Auschwitz fait l’erreur de romancer l’histoire de façon ultra académique. 

Prochainement sur Universal+

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article