Critiques Séries : Grey’s Anatomy. Saison 20. Episodes 9 et 10 (season finale)

Grey’s Anatomy // Saison 20. Episodes 9 et 10. I Carry Your Heart / Burn It Down.

SEASON FINALE

Un ventilateur comme cette saison 20 de Grey’s Anatomy ce n’est pas bon signe par rapport à son renouvellement. Toute la saison 20 de Grey’s Anatomy a été construite en pilote automatique, sans réellement se soucier des personnages, des intrigues ou de nous offrir un divertissement qui donne envie de revenir chaque semaine. Alors certes Grey’s Anatomy a déjà opéré quelques changements pour la prochaine saison en élaguant son casting mais nous avons toujours Owen Hunt dans les parages, le personnage le plus inutile de la série actuellement. Elle est bien loin la fraîcheur de la saison précédente. Grey’s Anatomy ne cherche plus à prendre de risques et se repose donc sur ses lauriers. Au fond cela pourrait être compréhensif si la saison avait la durée habituelle d’une saison de Grey’s Anatomy mais ce n’est pas le cas. Avec dix épisodes pour raconter toutes ses histoires, la saison n’a pas délivré grand chose.

C’est sans parler des retours de Meredith (dont dans ces deux derniers épisodes) afin de partager ses avancées qui n’ont aucun intérêt. Meredith est devenu un personnage plante verte, autrefois héroïne de la série. Grey’s Anatomy pourrait très bien survivre sans elle, sans lui donner des séquences qui n’ont aucun intérêt pour nous. Les recherches sur Alzheimer pourraient donner quelque chose et être l’une des grandes intrigues de l’histoire de Grey’s Anatomy. La mère de Meredith est morte de cette terrible maladie et au fond ce devrait être un élément épique, gorgé d’émotions. Mais il n’en est rien. Le scénario traite ça comme le reste de ses intrigues de façon ennuyeuse, sans volonté d’ambition. Cela rend le tout assez problématique à mes yeux car c’est sensé être l’un des grands combats de l’héroïne de la série. 

Je pourrais aussi parler de Mika qui est coincé entre Link et Jo. Ce triangle amoureux qui n’a aucun intérêt est la preuve ultime que Grey’s Anatomy n’a plus du tout d’idées. Même la mise en scène de Kevin McKidd (oui, Owen Hunt toujours) dans « I Carry Your Heart », avant dernier épisode de la saison, n’a aucune ambition. Pire encore, afin de soutenir son dernier épisode de la saison, Grey’s Anatomy a besoin de l’intrigue des incendies de Seattle de Station 19. Si cette dernière a réussi à en faire quelque chose de fort et riche en émotions, on ne peut pas en dire autant au Grey Sloane Memorial. Je n’ai rien contre les intrigues où le flux de patient est tellement énorme que tout le monde est à bout de force mais on ne ressent rien. Le scénario ne parvient pas à nous faire ressentir l’urgence de la situation ni même quoi que ce soit de particulièrement palpitant. 

On se retrouve donc avec deux épisodes médiocres. Ça se regarde car on aime les personnages, mais on est en droit d’attendre quelque chose de plus mémorable de la part d’une série qui est dans nos vies depuis vingt ans, non ? Cette saison 20 est la plus anecdotique de toutes les saisons de Grey’s Anatomy. Il ne se passe pas grand chose en dix épisodes et pire encore, rien qui n’imprime réellement pour donner envie de revenir l’année prochaine. Bien que cela me fasse beaucoup de mal de dire ça, j’ai comme l’impression qu’il va falloir commencer à penser à la fin de la série. 

Note : 4.5/10. En bref, c’est écrit en pilote automatique et rien de ce que la série entreprend ne parvient à avoir le côté épique que Grey’s Anatomy a déjà pu avoir par le passé. 

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