The Big Cigar (Mini-series, épisodes 1 et 2) : la folle cavale du fondateur des Black Panthers

The Big Cigar (Mini-series, épisodes 1 et 2) : la folle cavale du fondateur des Black Panthers

Au coeur de The Big Cigar, nous avons Huey P. Newton qui s’échappe à Cuba avec l’aide de deux producteurs hollywoodiens. C’est simple, efficace et ça pourrait tout simplement être un film comme le dit si bien Bert Schneider (incarné par Alessandro Nivola). Il y a quelque chose d’excentrique voire même de sacrément foireux dans l’histoire de The Big Cigar. C’est un brin over-the-top, quelque chose que l’on pourrait voir dans certains films d’une autre époque qui n’avait que faire des cohérences et du réalisme. Mais c’est aussi ce qui fait en partie la force de The Big Cigar. Le vrai problème que j’ai avec cette série c’est que justement cela aurait probablement fait un bon film, peut-être pas une mini-série. Hollywood a ici de l’or entre les mains mais c’est le petit écran qui récupère ce genre d’histoires. 

 

L'histoire vraie de la rencontre entre la révolution hollywoodienne et la révolution sociale : la folle aventure de Huey Newton, fondateur des Black Panthers, qui, pour échapper au FBI, s'enfuit à Cuba avec l'aide du célèbre producteur Bert Schneider, en élaborant un plan rocambolesque impliquant une fausse production de film. À tous les niveaux, le plan tourne mal. Et pourtant tout est vrai. Enfin presque tout.

 

Janine Sherman Barrois (Esprits Criminels, New York 911), plus habituée aux séries procédurales, s’attaque donc à l’histoire des Black Panthers et plus particulièrement son fondateur qui, pour échapper au FBI, s’enfuit à Cuba avec l’aide de deux producteurs américains. Cette histoire n’est presque pas nouvelle. Disons que l’on a déjà vu des films sur des fausses productions qui cachent bien d’autres choses. Forcément, le plan ne tourne pas rond et va rapidement partir en sucette. C’est là que The Big Cigar devient tout de suite plus amusante. Que ce soit dans son écriture fouttraque, ses personnages amusants et son ambiance légère, la mini-série tire aussi sur la corde. On sent qu’avec six épisodes à remplir, The Big Cigar veut que l’on ait de quoi se nourrir à l’écran. Il manque cependant plein de choses dans ces deux premiers épisodes. Si le casting est réussi et que l’idée de départ est assez intéressante pour donner envie, cela manque particulièrement de contexte. 

 

Il n’y a aucun passé raconté, aucune explication sur la situation de l’époque (notamment d’un point de vue social sur le sol américain dans les années 60 et 70). The Big Cigar manque donc de substance et se concentre sur le côté pop corn sucré de son histoire. C’est très joli par ses décors, ses costumes et son ambiance mais j’aurais aimé que The Big Cigar sache se raconter plus intelligemment. Les aspects les plus importants de l’histoire de Newton sont donc un peu occultés afin de se concentrer uniquement sur une période donnée. C’est dommage car je ne connais pas spécialement le contexte de l’époque et l’idée de la fuite de Newton à Cuba avec l’aide de deux bras cassés hollywoodiens ne fonctionne pas totalement. C’est très divertissant mais il n’y a pas assez de matière pour tenir la promesse de départ. J’avais envie de voir quelque chose de plus percutant.

 

Note : 5.5/10. En bref, ça avait le potentiel d’être remarquable. Cela manque de contexte et de profondeur pour l’être. 

Disponible sur Apple TV+

 

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