Hierarchy (Mini-series, 7 épisodes) : vengeance de pacotille

Hierarchy (Mini-series, 7 épisodes) : vengeance de pacotille

La mini-série coréenne Hierarchy avait tout pour réussir : un casting attrayant, des décors somptueux et un thème de vengeance et de mystère qui promettait de tenir les spectateurs en haleine. Cependant, après avoir regardé l'intégralité des épisodes, il est clair que la série n'a pas tenu ses promesses initiales. Voici mon avis détaillé sur cette série, en tenant compte de ses forces et de ses nombreuses faiblesses. L'un des principaux problèmes de Hierarchy réside dans ses personnages. À l'exception peut-être de He-ra et parfois de Kang Ha, aucun des personnages n'est réellement attachant. La plupart d'entre eux manquent de profondeur et de nuances, rendant difficile pour les spectateurs de s'investir émotionnellement dans leurs histoires. Les acteurs, bien que talentueux sur le papier, n'ont pas réussi à insuffler de la vie à leurs rôles. Mis à part Lee Chae-min, les performances manquent cruellement d'émotion et de conviction.

 

La Jooshin High School, créée par le conglomérat Jooshin Groupe, est l'école la plus prestigieuse de Corée du Sud. Normalement, seuls les élèves choisis à la naissance peuvent fréquenter ce lycée. Ces élèves sont la première fille de la famille qui dirige le groupe Jaeyool, Jung Jae Yi. Le successeur du groupe Jooshin, Kim Ri An. La plus jeune fille de la société commerciale internationale, Yoon He Ra. Et Lee Woo Jun, le second fils d'une puissante famille de politiciens. Jusqu'au jour où Kang Ha est transféré au lycée Jooshin. Derrière son sourire innocent se cache un secret. Le monde du lycée de Jooshin commence alors à se fissurer.

 

Les personnages semblent être des marionnettes récitant des lignes sans âme, avec des regards vides qui ne parviennent pas à transmettre les émotions nécessaires. Le thème central de la série, la vengeance, est traité de manière décevante. Alors que le premier épisode commence de manière prometteuse, l'intrigue s'effondre rapidement. Les rebondissements sont prévisibles et mal intégrés, donnant l'impression que les scénaristes improvisaient au fur et à mesure. De plus, l'intrigue de vengeance est souvent mise de côté au profit d'une romance mal développée et peu convaincante. Les flashbacks insérés pour tenter de créer un lien entre la protagoniste féminine et le second rôle masculin sont inutiles et distrayants. Ils n'ajoutent rien à l'histoire et ne rendent pas ces personnages plus sympathiques. La romance dans Hierarchy est un autre point faible majeur. Non seulement elle est mal exécutée, mais elle semble également être un ajout forcé plutôt qu'un élément organique de l'intrigue. 

 

Les interactions entre les personnages principaux manquent d’alchimie, et les scènes romantiques semblent déplacées dans le contexte d'une série censée être centrée sur la vengeance et le mystère. Bien que le casting soit composé d'acteurs prometteurs, la direction a manifestement échoué à tirer le meilleur parti de leurs talents. Les performances manquent de dynamisme et de sincérité, et les personnages apparaissent souvent comme des caricatures plutôt que des individus complexes. Le scénario de Hierarchy est sans doute l'aspect le plus décevant de la série. La trame narrative est incohérente, avec des erreurs flagrantes et des développements d'intrigue qui ne tiennent pas la route. Le rythme est également problématique, avec des révélations trop rapides qui ne laissent pas le temps aux spectateurs de se plonger dans l'histoire.

 

Le point culminant de ces problèmes se trouve dans le dernier épisode, qui est particulièrement mal conçu. Au lieu de fournir une conclusion satisfaisante à l'histoire de vengeance, la série s'achève sur une note plate et anti-climatique. Les "méchants" s'en sortent avec peu de conséquences, et les arcs narratifs des personnages principaux sont laissés en suspens ou résolus de manière bâclée. S'il y a un aspect de Hierarchy qui mérite d'être salué, c'est bien la qualité visuelle de la série. Les décors sont magnifiques, et la cinématographie est soignée. Cependant, même les plus beaux décors ne peuvent compenser un scénario faible et des personnages mal développés. La série ressemble à un beau vin servi dans une coupe vide. En fin de compte, Hierarchy est une grande déception. Malgré un début prometteur et des atouts visuels indéniables, la série échoue à offrir une histoire cohérente et engageante. 

 

Les personnages sont plats, les performances manquent de vie, et l'intrigue de vengeance, pourtant centrale, est mal exécutée. À moins que vous ne soyez un fan inconditionnel des dramas coréens et que vous ayez beaucoup de temps à perdre, je ne recommanderais pas de regarder Hierarchy. Il existe bien d'autres séries qui réussissent bien mieux à captiver leur audience avec des intrigues de mystère et de vengeance. En conclusion, Hierarchy est un exemple parfait de ce qui se passe lorsque la forme prend le pas sur le fond. Un beau packaging ne suffit pas à compenser un contenu médiocre. C'est une série à oublier rapidement, comme précédemment avec Red Swan et The Impossible Heir sur Disney+. Deux autres déceptions immenses de cette année. 

 

Note : 3/10. En bref, la vengeance n’est jamais utilisée de façon soignée, la romance injectée manque d’alchimie et l’ensemble prend alors rapidement l’eau. Dommage.

Disponible sur Netflix

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article