28 Janvier 2025
Wild Cards // Saison 2. Episode 3. The Lorne Identity.
L’épisode 3 de la saison 2 de Wild Cards s’inscrit dans une lignée intéressante amorcée lors de l’épisode précédent : celle d’un cadre plus dépaysant et d’une dynamique renouvelée entre ses personnages principaux. En quittant les grandes villes pour explorer des décors plus variés, la série semble avoir trouvé une respiration qui lui manquait jusque-là. Cependant, malgré quelques points forts, cet épisode laisse une impression mitigée, notamment en raison d’une intrigue principale qui manque d’impact. Je trouve que l’idée de faire voyager Max et Ellis loin des environnements urbains contribue grandement à rafraîchir la série.
Même si ce n’est pas une innovation majeure dans le genre policier, ce choix narratif fonctionne bien. Après une première saison très centrée sur des décors conventionnels, la série explore ici des cadres différents, qui apportent une ambiance plus légère et parfois même une certaine tension. Cela donne l’impression que la série se cherche encore, mais dans la bonne direction. Dans cet épisode, cette volonté de changement se traduit par une enquête qui mêle des éléments de conspiration, d’amnésie et de technologie biomédicale. Le cadre sert l’histoire, et le spectateur a l’opportunité d’explorer des thématiques légèrement en dehors des intrigues criminelles classiques.
Malgré cela, le décor et le contexte ne suffisent pas toujours à compenser une intrigue qui, cette semaine, manque d’envergure. L’un des aspects les plus plaisants de cet épisode est le développement de la relation entre Max et Ellis. Dans les premières saisons, j’ai souvent eu l’impression que leur dynamique était un peu forcée, presque surjouée. Cependant, ces deux derniers épisodes, avec des enquêtes éloignées des grandes équipes et du cadre formel, permettent une évolution plus fluide et naturelle de leur lien. Vanessa Morgan et Giacomo Gianniotti semblent désormais plus à l’aise dans leurs rôles respectifs.
Leur complicité à l’écran paraît sincère et donne du poids aux moments d’échange entre leurs personnages. C’est particulièrement visible dans cet épisode, où les dialogues et les scènes partagées ne tombent pas dans les excès émotionnels, mais trouvent un juste équilibre. Cela montre qu’après une saison complète et quelques épisodes supplémentaires, la série commence à mieux comprendre comment gérer ses protagonistes principaux. Malheureusement, si l’évolution des personnages est un point fort, l’intrigue de cet épisode n’atteint pas les mêmes sommets. L’idée de suivre un ingénieur biomédical paranoïaque et amnésique aurait pu offrir une enquête riche et captivante, mais l’exécution reste trop répétitive.
La série se perd parfois dans des détails superflus et peine à maintenir un rythme constant. Le mélange entre conspirations, codes secrets et corruption aurait pu donner lieu à une intrigue haletante, mais le tout manque de surprise et de tension. Ce défaut est d’autant plus frappant que l’épisode précédent avait réussi à instaurer une intrigue plus engageante. Ici, les rebondissements sont attendus et peinent à captiver. J’ai aussi trouvé que le timing dans la résolution des différentes étapes de l’enquête était mal maîtrisé, ce qui donne à certains moments une impression d’ennui.
Même la légèreté apportée par quelques références culturelles (dont un clin d’œil à X-Files de la part de Max Mitchell) ne suffit pas à redynamiser l’ensemble. Ce que j’apprécie dans cette saison, c’est la volonté manifeste des scénaristes de sortir des sentiers battus. Chaque épisode semble vouloir expérimenter, que ce soit au niveau du cadre, de la thématique ou de la dynamique entre les personnages. Cependant, ces tentatives ne réussissent pas toujours à convaincre. Cet épisode en est un exemple : l’idée de base est intrigante, mais le développement ne suit pas. La série alterne constamment entre des moments où elle semble trouver sa voix et d’autres où elle retombe dans des schémas trop classiques.
L’équilibre entre légèreté et gravité, pourtant une marque de fabrique de Wild Cards, semble ici mal dosé. Alors que certains passages se veulent humoristiques ou légers, d’autres tombent dans un sérieux qui manque de profondeur. Cette alternance brouille le ton général de l’épisode et rend difficile une immersion complète dans l’histoire. Malgré ses défauts, cet épisode confirme que la série a encore du potentiel. Les progrès visibles dans la relation entre Max et Ellis montrent que Wild Cards apprend de ses erreurs passées et cherche à renforcer ses fondations. De plus, même si l’intrigue de la semaine n’est pas à la hauteur, elle laisse entrevoir une ambition plus grande de diversifier les thèmes et les décors.
Je reste convaincu que la série a les moyens de s’améliorer, à condition qu’elle parvienne à mieux équilibrer ses différents éléments. L’attention portée aux personnages et à leurs relations est un point positif qui mérite d’être approfondi, mais cela doit aller de pair avec des intrigues plus solides et mieux construites. Cet épisode 3 de la saison 2 de Wild Cards est à la fois prometteur et frustrant. Si j’ai apprécié la continuité dans le développement des personnages et le choix d’un cadre plus dépaysant, l’intrigue principale manque de profondeur et de rythme. La série montre qu’elle est capable d’expérimenter et de sortir de sa zone de confort, mais ces tentatives doivent être mieux maîtrisées pour pleinement convaincre.
J’espère que les prochains épisodes sauront capitaliser sur les points forts de cette saison tout en corrigeant les défauts d’écriture qui persistent. Pour l’instant, je garde un intérêt mesuré mais réel pour cette série, qui continue de jouer avec ses propres limites. Il reste à voir si elle saura transformer ces hésitations en véritables atouts narratifs.
Note : 5/10. En bref, je reste parfois frustré par ce que la série propose mais le duo d’acteurs principaux fonctionne bien.
Prochainement en France
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