Critiques Séries : Dexter: Original Sin. Saison 1. Episode 10 (fin de saison)

Critiques Séries : Dexter: Original Sin. Saison 1. Episode 10 (fin de saison)

Dexter: Original Sin // Saison 1. Episode 10. Code Blues.

SEASON FINALE

 

Avant de commencer, je dois avouer que je me suis totalement trompé sur le dénouement. Brian n’a pas tué Harry pendant que Dexter s’occupait de Spencer et de son fils. Je dois avouer que cela m’a fait plaisir car finalement ce n’est pas une issue prévisible pour la saison et aussi pour la motivation qui a donné envie de à Deb de devenir flic. Elle veut devenir flic mais avec son père en vie pour la féliciter. Je ne serais pas surpris que les scénaristes aient décidé ça aussi pour faire durer le plaisir car Christian Slater dans le rôle du père est vraiment parfait. Le casting dans ce genre de prequel est important et il est vraiment réussi. Forcément le que cliffangher laisse imaginer que Brian rode et pourrait tuer Harry mais quand ? 

 

Avec cet épisode 10, Dexter: Original Sin clôt sa première saison en équilibrant révélations, confrontations et pistes pour l’avenir. Si l’intrigue autour d’Aaron Spencer trouve ici sa conclusion, l’épisode met aussi l’accent sur l’histoire de Brian Moser, sur la relation complexe entre Harry et Dexter, et sur la manière dont ce dernier continue d’évoluer. Ce final, intitulé "Code Blues", marque une transition importante pour Dexter. Loin du simple jeune homme curieux de son besoin de tuer, il franchit une nouvelle étape qui le rapproche de celui qu’on découvrira dans la série originale. 

Mais ce qui frappe le plus, c’est la manière dont la série explore les limites de son humanité et de son code moral, tout en posant des bases solides pour une éventuelle saison 2. La saison 1 avait déjà bien installé l’idée que Harry est un mentor strict mais protecteur pour Dexter. Mais cet épisode final met en lumière une autre facette : celle d’un homme imparfait qui, malgré ses bonnes intentions, a fait des choix qui auront des conséquences désastreuses. L’affrontement entre Harry et Brian est particulièrement intéressant car il ne se limite pas à une simple opposition entre le bien et le mal. 

 

Brian ne cherche pas à tuer Dexter ou à se venger immédiatement, mais à lui ouvrir les yeux sur la réalité de son passé. L’histoire de Brian est explorée plus en profondeur dans cet épisode, ce qui permet de mieux comprendre son parcours. Après avoir été rejeté par Harry et placé sous la tutelle de Barb Plimpton, il a navigué d’institution en famille d’accueil, jusqu’à devenir un adulte marqué par la solitude et la rage. Là où Dexter a eu un guide – aussi imparfait soit-il – Brian a été laissé à lui-même, sans cadre, sans code. 

 

Il est la preuve vivante que l’instinct meurtrier seul ne fait pas un Dexter, et que sans structure, un enfant marqué par un traumatisme peut devenir un monstre bien plus imprévisible. Dans une certaine mesure, Brian comprend que réapparaître dans la vie de son frère à ce stade ne ferait que brouiller les pistes. Il fait donc le choix de disparaître, préparant ainsi le terrain pour leur véritable réunion, bien plus tard, dans la première saison de Dexter. C’est une décision qui peut sembler surprenante, mais qui est finalement logique : Brian veut que Dexter découvre seul la vérité, et peut-être, qu’il finisse par le retrouver de lui-même.

En parallèle, la confrontation entre Dexter et Aaron Spencer apporte son lot de tension, mais elle semble presque secondaire face à l’histoire de Brian. Spencer, dont la motivation principale repose sur une vengeance personnelle contre sa femme infidèle, n’a pas le même impact que d’autres Big Bad de l’univers Dexter. Son parcours criminel est expliqué, mais sans grande profondeur psychologique. Toutefois, il permet de poser une question intéressante : que fait Dexter lorsqu’il se retrouve face à quelqu’un qui ne correspond pas exactement aux critères de son code ? 

 

Spencer n’est pas un tueur en série dans le sens classique du terme, mais un homme aveuglé par la rage, qui a dérapé au point de commettre l’irréparable. Dexter, qui d’habitude justifie ses meurtres par l’absence de justice légale, est ici confronté à un cas plus nuancé. Il hésite, et dans cette hésitation, on sent qu’il est encore en train de définir les limites de son propre code. L’épisode évite cependant de s’attarder trop longtemps sur cette réflexion, préférant offrir un dénouement plus direct : Spencer finit par être éliminé, libérant ainsi le poste de capitaine au Miami Metro. 

 

Ce détail n’est pas anodin, car il pose la question de la réorganisation de la hiérarchie policière en saison 2. Le nom de Thomas Matthews plane déjà, tout comme la possibilité de voir d’autres personnages familiers de la série originale faire leur apparition. En parallèle de l’intrigue principale, l’épisode consacre quelques scènes à Deb, qui fait ses premiers pas dans l’univers du Miami Metro. Elle est encore loin de la femme forte et déterminée que l’on connaît, mais on sent déjà la graine de cette ambition grandir en elle. La rencontre avec LaGuerta prend une dimension presque ironique quand on sait ce qui les attend des années plus tard dans Dexter.

Là où la série aurait pu forcer le trait, elle adopte une approche plus subtile : Deb est fascinée par le travail de police, mais elle n’est pas encore totalement certaine de son chemin. Cet équilibre entre l’hommage au personnage et son développement progressif est l’une des réussites de ce final. Avec cet épisode 10, Dexter: Original Sin boucle certaines intrigues tout en laissant de nombreuses portes ouvertes. Si Brian ne devrait pas jouer un rôle majeur dans la potentielle saison 2, il est désormais une présence fantomatique qui pourrait ressurgir à tout moment.

 

L’avenir de la série repose en grande partie sur l’évolution de Dexter : va-t-il continuer à s’affirmer en tant que tueur méthodique, ou son empathie naissante va-t-elle compliquer son apprentissage du code ? De plus, la réorganisation du Miami Metro et l’éventuelle apparition de nouveaux visages pourraient donner une toute autre dynamique aux prochaines intrigues. Ce qui est certain, c’est que Dexter: Original Sin a su trouver son équilibre entre fidélité à l’original et expansion de l’univers. Ce final est à la fois une conclusion satisfaisante et un tremplin pour la suite.

 

Cet épisode 10 marque un tournant pour plusieurs personnages clés de Dexter: Original Sin. Brian Moser, jusque-là perçu comme une menace en filigrane, gagne en profondeur et apparaît plus comme une figure tragique qu’un antagoniste pur. Son passé tourmenté et sa relation complexe avec Dexter ajoutent une dimension supplémentaire à son personnage, le rendant aussi fascinant qu’inquiétant. Harry Morgan, de son côté, se révèle plus faillible que jamais. Ses choix, bien qu’animés par une volonté de protéger Dexter, ont façonné une dynamique instable qui ne cesse de le hanter. 

On comprend à quel point ses décisions ont eu des conséquences sur l’évolution des deux frères, et cette prise de conscience alimente encore davantage le poids de son rôle dans l’histoire. L’intrigue autour d’Aaron Spencer, quant à elle, se conclut de manière efficace, bien que son personnage reste relativement simple comparé aux figures marquantes de la série. Son parcours, motivé par la colère et la vengeance, ne présente pas la même complexité psychologique que d’autres antagonistes, mais il sert de catalyseur pour faire évoluer Dexter et son rapport au Code.

 

Le développement du personnage de Dexter est d’ailleurs l’un des aspects les plus intéressants de ce final. Loin d’être figé dans une posture de tueur en formation, il évolue intelligemment et commence à se rapprocher de celui que l’on découvrira dans la série originale. On perçoit les prémices du personnage plus méthodique et calculateur qu’il deviendra, mais aussi les doutes qui le tiraillent encore. Enfin, la conclusion de cette saison ouvre de nombreuses perspectives pour la suite. 

 

La réorganisation du Miami Metro avec le départ de Spencer, l’apparition possible de nouveaux visages issus de la série mère, et les tensions encore palpables entre Dexter, Harry et les fantômes du passé laissent entrevoir un développement prometteur. La série pose ainsi les bases d’une deuxième saison qui pourrait approfondir encore davantage les dilemmes moraux et les relations complexes qui font toute la richesse de cet univers.

 

Note : 7/10. En bref, fin de saison réussie qui me donne une envie frénétique de voir une saison 2. 

Prochainement sur myCanal

 

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