14 Février 2025
Certaines séries romantiques savent capturer avec justesse la complexité des sentiments, et Entre Paredes (Between Walls à l’international) fait partie de celles qui marquent. À travers ses dix épisodes, cette histoire d’amour contrariée m’a touché par son réalisme, sa douceur et sa manière pudique d’explorer les émotions humaines. L’histoire repose sur une situation à la fois simple et pleine de potentiel dramatique : Marga, organisatrice d’événements passionnée de yoga, et Martín, éditeur de feuilletons de mode, se rencontrent via une application de rencontres et ressentent une connexion immédiate. Mais un détail vient compliquer la donne : ils découvrent qu’ils sont voisins.
Marga et Martín, voisins, matchent sur une appli de rencontre sans savoir qu'ils habitent côte à côte. Malgré leur attirance, ils évitent la romance, mais les sentiments s'intensifient.
Convaincue que mélanger amour et voisinage est une erreur, Marga préfère couper court à cette idylle naissante avant même qu’elle ne commence. Pourtant, leur attirance ne disparaît pas, et au fil des jours, les murs qui les séparent deviennent autant de symboles de leur lutte intérieure. Peut-on vraiment ignorer ses sentiments sous prétexte qu’ils sont compliqués ? J’ai trouvé cette dynamique particulièrement bien écrite, car elle repose sur une réalité souvent vécue : ce n’est pas toujours la peur d’aimer qui freine, mais plutôt la peur des conséquences. Ce qui m’a marqué dans Entre Paredes, c’est la justesse avec laquelle les personnages sont développés.
Marga, jouée par Aislinn Derbez, est une femme indépendante et déterminée, mais aussi pétrie de doutes. Elle pense maîtriser ses émotions et ses choix, mais la présence de Martín l’oblige à revoir ses certitudes. Son évolution est nuancée, et j’ai apprécié la manière dont elle se débat avec ses propres sentiments. De son côté, Christian Vázquez incarne un Martín touchant et sincère. Ce qui m’a particulièrement plu, c’est sa façon de naviguer entre espoir et retenue. Il n’est pas dans la surenchère émotionnelle, il vit simplement ses émotions avec une sincérité désarmante. J’ai trouvé sa manière d’aimer crédible, parfois maladroite, mais toujours vraie.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Sans être envahissants, ils apportent une profondeur supplémentaire et permettent d’explorer différentes facettes des relations amoureuses. Chacun, à sa manière, vient nourrir l’histoire principale et lui donner plus de relief. L’un des aspects qui m’a le plus touché dans la série, c’est sa manière d’aborder les premières fois. Il y a une douceur et une sincérité dans ces moments d’intimité qui m’ont paru incroyablement réalistes. La série ne cherche pas à rendre ces instants parfaits ou idéalisés. Au contraire, elle embrasse la maladresse, les hésitations, les gestes un peu gauches.
Et c’est précisément cette imperfection qui rend ces scènes si belles et émouvantes. On sent le poids de l’inexpérience, la peur du rejet, mais aussi cette excitation unique des premiers instants partagés. Ces scènes sont filmées avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, ce qui les rend d’autant plus touchantes. C’est rare de voir une série traiter ces moments avec autant de réalisme, sans tomber dans le cliché ou le sensationnalisme. J’ai également apprécié la façon dont la réalisation accompagne l’histoire. Les espaces clos sont utilisés intelligemment pour refléter les émotions des personnages.
Les appartements mitoyens ne sont pas seulement des lieux, ils deviennent des symboles des barrières que Marga et Martín érigent entre eux. Les jeux de lumière, la manière dont la caméra capte les regards et les silences, tout est pensé pour renforcer cette impression d’intimité et de proximité. La bande sonore, discrète mais bien choisie, accompagne les émotions sans jamais les forcer. Visuellement, la série reste sobre, mais c’est justement ce qui la rend efficace. Elle ne cherche pas à en faire trop, elle laisse les émotions parler d’elles-mêmes. Si Entre Paredes m’a autant touché, c’est parce qu’elle explore une réalité qui fait écho à beaucoup d’expériences vécues.
L’amour n’est pas toujours une évidence, il se heurte souvent à des doutes, à des peurs, à des barrières qu’on érige soi-même. La série rappelle avec délicatesse que les sentiments ne se commandent pas et que, parfois, les plus belles histoires sont aussi celles qui nous mettent face à nos contradictions. Il y a une vraie sincérité dans cette histoire, une émotion qui s’installe doucement et qui reste bien après la fin de la saison. Cette série ne plaira peut-être pas à ceux qui recherchent une romance ultra-dramatique ou pleine de rebondissements spectaculaires. Mais pour ceux qui aiment les histoires d’amour réalistes, où l’émotion prime sur le sensationnalisme, Entre Paredes est une pépite à découvrir.
Elle m’a touché par sa douceur, sa sincérité et sa manière d’aborder les relations avec subtilité. Ce n’est pas une série qui cherche à impressionner, c’est une série qui cherche à faire ressentir. Et à mes yeux, c’est ce qui fait toute la différence.
Note : 7/10. En bref, Entre Paredes est une série que je recommande à tous ceux qui aiment les romances vraies et nuancées. Une histoire qui ne cherche pas à embellir l’amour, mais qui le montre tel qu’il est : beau, imparfait et parfois compliqué.
Disponible sur Disney+
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