Critiques Séries : Law & Order Toronto: Criminal Intent. Saison 2. Episode 1.

Law & Order Toronto: Criminal Intent // Saison 2. Episode 1. White Squirrel City.

La saison 2 de Law & Order Toronto: Criminal Intent démarre avec une enquête qui, sans être la plus originale de la franchise, s’inscrit dans la lignée des épisodes solides de la série. L’intrigue débute avec le meurtre d’un homme sans abri dans un parc du centre-ville, ce qui entraîne Graff et Bateman sur la piste de son entourage immédiat. L’enquête en elle-même ne révolutionne pas le genre, mais elle remplit son rôle d’introduction à cette nouvelle saison. 

On retrouve les codes propres à Criminal Intent : une intrigue aux multiples rebondissements, des enquêteurs dont l’intelligence et l’intuition dépassent la moyenne, et une place limitée pour les scènes de tribunal. Ceux qui apprécient cette approche ne seront pas dépaysés. Un des éléments marquants de cet épisode est la représentation des réseaux sociaux et leur influence sur les jeunes. La série explore comment ces plateformes peuvent amplifier des tensions et mener à des situations extrêmes. La scène d’attaque du début est particulièrement brutale, installant d’emblée une atmosphère pesante.

La dynamique entre les personnages de la brigade policière est bien exploitée. Même si Aden Young dans le rôle principal ne convainc pas totalement, les autres membres de l’équipe trouvent leur place et apportent une diversité de points de vue qui enrichit le récit. Les échanges entre Graff et Bateman, en particulier, offrent des moments plus légers qui équilibrent la tonalité sombre de l’histoire. Leur complicité semble suggérer une relation plus profonde, qui pourrait être développée au fil des épisodes. L’épisode introduit aussi une dimension familiale inattendue : la victime, initialement présentée comme un simple sans-abri, se révèle être le père d’une jeune fille du quartier. 

Ce rebondissement apporte une nuance supplémentaire à l’enquête, jouant sur le thème de la sororité et des liens familiaux. Plutôt que de s’attarder sur la seule résolution du crime, la série prend le temps d’explorer les répercussions émotionnelles de cette découverte. Enfin, l’utilisation de Toronto comme décor est bien dosée. La ville est présente sans être omniprésente, évitant ainsi l’écueil du surlignage touristique. Elle sert de cadre à l’histoire sans voler la vedette aux personnages et à l’intrigue.

En conclusion, cette première enquête de la saison 2 ne cherche pas à impressionner par son originalité, mais elle pose des bases solides pour la suite. Elle conserve les éléments qui font l’identité de Criminal Intent tout en explorant des thématiques contemporaines. Si certains choix de casting continuent de diviser, l’écriture et la dynamique entre les personnages permettent à l’épisode de tenir la route. Une entrée en matière correcte qui donne envie de voir comment la saison va évoluer.

Note : 5/10. En bref, un retour plutôt correct pour la série. 

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