Critiques Séries : Will Trent. Saison 3. Episode 8.

Will Trent // Saison 3. Episode 8. Abigail B.

Ce nouvel épisode de Will Trent ne laisse pas indifférent. Il jongle habilement entre une enquête intense, des moments plus personnels et des dynamiques de personnages qui évoluent, tout en plongeant Will dans un passé qu’il aurait préféré oublier. Contrairement à l’épisode précédent qui misait davantage sur une enquête en huis clos, celui-ci élargit les perspectives en suivant plusieurs intrigues parallèles. L’équilibre entre action, émotion et progression narrative est plutôt bien géré, même si certaines scènes semblent vouloir en faire un peu trop. 

L’introduction de deux invités de marque, Scott Foley et Ariana Madix, ajoute une touche particulière à l’épisode, leur présence s’intégrant plutôt bien à l’univers de la série. Ce qui ressort le plus ici, c’est la manière dont Will est rattrapé par ses souvenirs d’enfance, une thématique qui revient régulièrement dans la série. Il ne s’agit pas simplement d’une enquête de plus : cet épisode résonne différemment, comme une confrontation indirecte avec son propre passé. Dès le début, Ormewood se retrouve dans une situation inhabituelle. Chargé d’assurer la sécurité d’Ariana Madix, il endosse un rôle qui le place en dehors de son terrain habituel. 

Ce travail, qu’il considère comme une façon simple de gagner de l’argent, prend rapidement une tournure inattendue lorsqu’une intervention tourne au chaos. Rena, une amie d’Ariana, perd pied au milieu d’une confrontation familiale et, en un instant, la tension monte. Ormewood tente d’intervenir, mais la situation lui échappe complètement lorsqu’il est aspergé de gaz lacrymogène. Ce qui devait être une mission de protection sans encombres devient un véritable casse-tête, le forçant à naviguer dans un monde qu’il ne maîtrise pas. De son côté, Will vit un moment troublant alors qu’il promène Betty dans un parc. Une rencontre fugace avec une petite fille au regard effrayé suffit à éveiller ses soupçons. 

Lorsqu’il découvre son manteau jeté dans une poubelle, il n’a plus de doute : quelque chose ne tourne pas rond. L’enquête qui suit l’oblige à affronter des souvenirs qu’il préférerait oublier. L’homme qu’il arrête, Harland Brennan Jenner, nie toute implication dans un trafic d’enfants, mais Will sent bien que cette affaire le touche plus personnellement qu’il ne le voudrait. Ce n’est plus seulement un détective menant une enquête, c’est un homme profondément marqué par son passé qui refuse de fermer les yeux sur une situation qui lui rappelle trop bien ce qu’il a vécu.

L’épisode jongle entre plusieurs intrigues sans jamais perdre son rythme. Ormewood, accompagné d’Ariana, part à la recherche de Rena dans un bar où l’atmosphère semble légèrement plus détendue. Ce moment de calme relatif permet de montrer une dynamique intéressante entre eux. Ariana ne se contente pas d’être une célébrité cherchant de l’aide : elle est impliquée et déterminée à retrouver son amie. Lorsque la tension remonte et que Rena est retrouvée séquestrée, l’histoire prend une tournure plus sombre. L’échange musclé avec son ravisseur, qui exige de l’argent pour la libérer, se solde par un affrontement physique où Ormewood et Ariana s’en sortent non sans mal. 

L’image d’Ormewood la portant dans ses bras à la sortie du bâtiment marque la fin de cette mission difficile. Pendant ce temps, l’enquête sur la disparition de la petite Abigail avance. Will et Faith accumulent les indices et parviennent à faire avouer Jenner en jouant sur la psychologie plutôt que sur la force. L’approche qu’adopte Will ici est l’une de ses plus grandes forces. Il manipule habilement le suspect pour lui faire cracher le morceau, et cette maîtrise du jeu mental permet de boucler l’affaire tout en dévoilant une organisation de trafic bien plus vaste. 

Une fois Abigail retrouvée, la scène où Will lui offre Betty, sa fidèle chienne, ainsi qu’une poupée de la même race, ajoute une touche plus émotive à la conclusion de cette enquête éprouvante. Les relations entre les personnages évoluent aussi de manière significative. Will et Marion, qui se rapprochaient déjà dans l’épisode précédent, renforcent leur lien. Après l’agression qu’elle a subie, Marion trouve du réconfort dans le soutien de Will, ce qui laisse entrevoir une relation qui pourrait prendre une nouvelle direction. 

Ormewood et Ariana, après avoir partagé cette aventure mouvementée, échangent un baiser avant de se séparer, ce qui soulève la question de savoir si cet instant marquera un tournant pour lui ou restera un simple moment de complicité. De son côté, Angie croise la route de Seth McDale, un médecin en convalescence après une addiction, et accepte de le revoir pour un dîner. Ce nouvel intérêt amoureux semble être une opportunité pour elle de sortir des schémas destructeurs qu’elle a connus jusque-là, même s’il est encore trop tôt pour dire où cela la mènera.

Cet épisode parvient à équilibrer les moments de tension et les instants plus légers sans que cela semble forcé. L’enquête sur Abigail donne une vraie intensité au récit, tandis que la mission d’Ormewood apporte un mélange d’action et d’émotions plus légères. Comparé à l’épisode précédent, celui-ci semble plus riche sur le plan émotionnel. Là où l’enquête précédente était surtout une affaire bien ficelée avec un fort suspense, celle-ci touche directement aux blessures du passé des personnages, en particulier celles de Will. Cette approche rend l’épisode plus marquant et donne un réel poids à ce qui se joue à l’écran.

Avec cette intrigue bien menée et ces relations qui évoluent, la série semble prendre une direction intéressante pour la suite de la saison. Si elle continue sur cette lancée, elle pourrait offrir des épisodes encore plus forts dans les semaines à venir.

Note : 7.5/10. En bref, un épisode entre tension, souvenirs et nouvelles dynamiques qui démontre une fois de plus que Will Trent est la meilleure série policière actuellement diffusée sur les networks américains. 

Prochainement sur Disney+, TF1 et TF1+