12 Mars 2025
Grey’s Anatomy // Saison 21. Episode 9. Hit the Floor.
Après une pause de mi-saison, Grey’s Anatomy revient en force avec un épisode 9 qui mélange tension, drames personnels et décisions douteuses. Si la série a toujours eu un penchant pour l’exagération, cet épisode pousse encore plus loin les limites du réalisme médical, tout en nous rappelant pourquoi nous sommes toujours accros après 21 saisons. S’il y a une chose que Grey’s Anatomy fait mieux que quiconque, c’est de nous montrer des personnages qui prennent systématiquement la mauvaise décision avant d’enfin voir la lumière.
Cet épisode en est une parfaite illustration : entre un chirurgien qui refuse de reconnaître son traumatisme post-agression, un ex-petit ami qui tente de raviver une relation amnésique et un futur papa persuadé de mieux comprendre une grossesse qu’une obstétricienne chevronnée, il y a de quoi perdre foi en la médecine… ou au bon sens humain. Prenons le cas d’Adams. Après la fusillade du dernier épisode, on apprend que ce n’est pas lui qui a été blessé, mais l’agresseur lui-même. Pourtant, malgré ce sursis physique, Adams refuse d’admettre son trauma psychologique.
Son retour précipité à l’hôpital, sans même un bilan mental, met en lumière l’un des grands travers des chirurgiens de Grey Sloan : leur tendance à ignorer leur propre souffrance jusqu’à ce que tout implose. Heureusement, Ben Warren intervient avec un soutien inattendu, prouvant qu’une relation mentor-élève bien construite peut faire des miracles. Adams n’est pas le seul à s’illustrer dans les mauvaises décisions. Link, par exemple, atteint des sommets d’arrogance en s’opposant à Jo concernant son propre traitement de grossesse. Bien qu’elle soit une spécialiste en obstétrique, Link décide que son instinct paternel l’emporte sur des années d’expertise médicale.
Ce moment est aussi frustrant qu’emblématique d’un problème récurrent dans la série : les hommes de Grey Sloan ont un sérieux problème avec l’écoute et l’humilité. Heureusement, la toujours impeccable Miranda Bailey remet Link à sa place avec une fermeté délicieuse. Et que dire d’Owen ? Ce dernier semble incapable de ne pas s’embarquer dans des histoires sentimentales douteuses, quitte à saboter son propre mariage. Dans cet épisode, son amitié ambiguë avec Nora frôle l’irrespect total envers Teddy. Son attitude est d’autant plus insupportable qu’elle s’inscrit dans un schéma déjà vu mille fois : Owen trouve une distraction féminine, ignore l’impact de ses actes, puis joue les martyrs quand tout s’effondre.
À ce stade, il est difficile d’éprouver autre chose que de la lassitude face à son comportement. Si l’on met de côté les drames personnels, cet épisode contient également son lot de cas médicaux improbables. L’opération risquée menée par Amelia Shepherd et Winston Ndugu est un exemple parfait de ce mélange entre tension dramatique et suspension totale de la réalité. Sauver une jeune athlète d’un anévrisme semblait mission impossible, et pourtant, après quelques péripéties, elle s’en sort miraculeusement. On peut apprécier l’intensité du moment tout en se demandant si Grey’s Anatomy ne devrait pas inclure un message de prévention contre les faux espoirs médicaux.
Autre moment fort : Griffith, encore en pleine convalescence après avoir vu son compagnon blessé par balle, se retrouve en charge de l’opération du tireur. Si la situation est évidemment hautement éthique, on peut se demander comment l’hôpital a pu laisser passer une telle aberration. Cela illustre encore une fois le fait que Grey Sloan est moins un centre médical qu’un théâtre de drames improbables. Malgré toutes ces absurdités, il faut reconnaître que cet épisode fait exactement ce qu’on attend de Grey’s Anatomy : il nous divertit, nous énerve et nous donne envie de voir la suite.
L’évolution des relations, notamment entre Adams et Ben Warren, ou encore la complexité du triangle Owen-Teddy-Nora, garantissent des rebondissements à venir. La question est maintenant de savoir si la série parviendra à sortir de ses schémas répétitifs pour offrir des arcs narratifs plus innovants. Car si l’on aime retrouver nos personnages préférés dans des situations rocambolesques, il serait temps qu’ils commencent à apprendre de leurs erreurs.
Note : 6/10. En bref, Grey’s Anatomy reste fidèle à elle-même : un mélange de médecine, de romance et de décisions discutables. Et c’est sans doute pour ça qu’on y revient, saison après saison.
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