Critiques Séries : Grey’s Anatomy. Saison 21. Episode 13.

Grey’s Anatomy // Saison 21. Episode 13. Don’t You (Forget About Me).

S’il y a bien une chose que Grey’s Anatomy maîtrise à la perfection, c’est l’art du désordre émotionnel. Avec l’épisode 13 de cette saison 21, la série nous livre un concentré de ce qu’elle fait de mieux : du chaos, des cœurs brisés, des internes brillants (ou perdus), et des tensions sexuelles qui feraient rougir un thermomètre. Et franchement ? J’adore ça. Depuis plusieurs épisodes, une chose devient de plus en plus claire : Simone Griffith n’est pas simplement une nouvelle recrue prometteuse. Elle EST la nouvelle Grey’s Anatomy. Si on devait relancer la série sous un autre nom, elle en serait le personnage principal, sans aucun doute.

Dans cet épisode, elle brille aux côtés d’Amelia, un duo qui fonctionne à merveille. Voir Amelia retrouver son rôle de mentor, comme à l’époque de Stephanie Edwards, c’est un vrai plaisir. Elle offre à Simone une sagesse que seule l’expérience peut apporter — et surtout, un rappel brutal mais nécessaire : dans ce monde dominé par les hommes, une femme n’a pas le luxe de douter d’elle-même. Simone manque de se faire déstabiliser par Kwan durant une intervention délicate, mais heureusement, Amelia veille. 

Cette dynamique mentor/élève apporte une profondeur bienvenue, tout en nous montrant que Simone est bien plus qu’un talent prometteur : elle est l’héritière légitime du "trône" laissé vacant par Meredith Grey. Je ne vais pas tourner autour du bistouri : je n’ai jamais été investie dans cette histoire entre Molly, Kwan et Dave. Et cet épisode m’a donné raison. Molly réalise que les souvenirs qu’elle s’est acharnée à retrouver ne concernaient pas Kwan… mais Dave. C’est triste pour Kwan, bien sûr. Il a été un dommage collatéral dans la quête de mémoire de Molly. Mais soyons honnêtes : on l’a vu venir. 

Leur relation n’était qu’une tentative désespérée de retrouver un passé perdu. Maintenant que c’est (espérons-le) terminé, peut-être que Kwan pourra enfin tourner la page. Peut-être même revenir vers Jules ? Un couple qui, selon moi, n’aurait jamais dû être interrompu. Parlons de Jules. Son duo avec Winston m’intrigue… mais aussi me met un peu mal à l’aise. La dynamique mentor-élève est évidente, et ça pourrait être très sain. Sauf que Grey’s Anatomy étant ce qu’il est, on sent que ça va basculer. Les regards échangés, les silences prolongés, les petites phrases ambiguës… tout y est.

Winston n’est plus aussi attachant qu’avant, mais on voit qu’il a une tendresse particulière pour Jules. Et elle, de son côté, semble flattée par l’attention. Je croise les doigts pour que ça reste platonique, mais connaissant la série, ce genre de relation est rarement innocente très longtemps… Lucas continue de galérer à suivre le rythme, surtout face à une Simone qui enchaîne les succès. Mais cette semaine, sa relation avec Nick offre un contrepoids touchant. Nick comprend Lucas, dans ses difficultés, dans sa différence — peut-être parce qu’il se reconnaît en lui.

Ce duo fonctionne bien, et l’intrigue autour du patient et de sa sœur apporte une touche d’humour bienvenue. On en apprend aussi un peu plus sur Lucas, notamment qu’il a quatre sœurs, comme Derek. Et la grande question demeure : qui est sa mère ? Est-ce que la série nous prépare une révélation de taille ? Mystère… Lucas, en tout cas, est à bout. Il sent qu’il décroche, que ses collègues le dépassent. Et quand il décide de tenter de convaincre Catherine Avery de l’aider, on comprend qu’il est prêt à tout pour ne pas rester sur le banc de touche.

Ah, Teddy… Depuis quelques épisodes, on sent qu’elle est à un carrefour. Coincée dans un mariage qui bat de l’aile, en pleine exploration de sa liberté nouvellement négociée avec Owen, elle est attirée — très clairement — par Cass. L’alchimie entre elles est palpable, et cet épisode frôle la scène torride… jusqu’à ce que Teddy freine brusquement. Malgré l’accord passé avec Owen, elle n’arrive pas à passer à l’acte. Peut-être parce que ce n’est pas une tromperie, justement. Peut-être que sans l’interdit, la tentation perd de sa saveur. Mais pendant que Teddy lutte avec ses pulsions et ses principes, devinez ce que fait Owen ? Il couche avec Nora. Et sans le moindre remord. 

Le déséquilibre entre eux est flagrant — et franchement, toxique. Ils ne sont jamais sur la même longueur d’onde. Soit l’un veut sauver le couple pendant que l’autre s’égare, soit l’inverse. Ce cycle infernal semble sans fin. Un jour, il faudra qu’ils choisissent : évoluer ou se quitter. Heureusement, au milieu de tout ce tumulte, l’intrigue entre Jo et Marcus apporte une légèreté salvatrice. Marcus, jeune médecin de la Gen Z, est aussi brillant qu’insupportable. Il la traite comme une star tout en l’infantilisant, et ça la rend folle. Mais leurs interactions sont drôles, dynamiques, et apportent un ton plus léger à l’épisode.

Mention spéciale à la belle complicité entre Jo et Ben, trop souvent éclipsée mais toujours touchante. Avec Levi absent, Jo avait besoin de ce soutien — et Ben joue ce rôle à la perfection. Cet épisode 13 a été riche, complexe, parfois épuisant — mais toujours fidèle à l’essence de Grey’s Anatomy. La série continue de jongler avec ses multiples intrigues en mêlant médecine, romance et introspection. Simone confirme sa place de future grande chirurgienne et d’héroïne potentielle, Lucas cherche encore sa voie, Jules pourrait se perdre dans une relation compliquée, et le couple Teddy/Owen prouve une fois de plus qu’il est le chaos incarné.

Note : 7/10. En, bref, cet épisode 13 a été riche, complexe, parfois épuisant — mais toujours fidèle à l’essence de Grey’s Anatomy. La série continue de jongler avec ses multiples intrigues en mêlant médecine, romance et introspection. Une chose est sûre : Grey’s Anatomy n’a pas fini de nous faire hurler, pleurer… et espérer.

Prochainement sur Disney+, TF1 et TF1+

ABC a renouvelé Grey’s Anatomy pour une saison 22. Une question reste en suspend : sera t-elle la dernière de la série ?