Critiques Séries : Tracker. Saison 3. Episode 1.

Critiques Séries : Tracker. Saison 3. Episode 1.

Tracker // Saison 3. Episode 1. The Process.

 

Après le final intense de la saison 2, Tracker revient avec un épisode d’ouverture qui, sans être spectaculaire, relance habilement la machine. L’épisode 1 de la saison 3, intitulé “The Process”, ne se contente pas de reprendre là où tout s’était arrêté : il repositionne les personnages, introduit de nouvelles dynamiques et amorce une intrigue qui semble vouloir s’étaler sur plusieurs épisodes. Dès les premières minutes, on remarque un changement d’équilibre dans la série. L’absence de Velma (Abby McEnany) et de Bobby (Eric Graise) se fait sentir, mais Tracker parvient à combler ce vide sans trop de maladresse. 

 

Reenie (Fiona Rene) devient la nouvelle interlocutrice principale de Colter, tandis qu’un nouveau venu, Randy — le cousin de Bobby — prend la relève du côté “tech”. Ce duo inédit apporte une fraîcheur bienvenue. Randy, plus extraverti et un brin désinvolte, contraste avec la rigueur de Colter et son tempérament taciturne. Cela fonctionne plutôt bien : il allège le ton quand l’intrigue devient trop sombre. Et à voir la place que lui réserve ce premier épisode, on peut s’attendre à le voir davantage au cœur de l’action cette saison. L’autre grand retour, c’est celui de Russell Shaw (interprété par Jensen Ackles). Sa présence, souvent humoristique, reste essentielle à l’équilibre du récit. 

Le duo qu’il forme avec son frère Colter (Justin Hartley) continue d’être l’un des points forts de Tracker. Leur relation, autrefois tendue, a gagné en sincérité au fil des saisons. Dans “The Process”, les deux frères se retrouvent pour une enquête autour d’une disparition — celle de Lisa et de sa fille Hailey. Sur le papier, le cas paraît simple : une mère partie précipitamment avec son adolescente. Mais Tracker aime brouiller les pistes, et plus l’enquête avance, plus la situation devient complexe. Entre manipulations, organisations secrètes et règlements de comptes, cette disparition cache des enjeux bien plus vastes. Ce qui distingue cet épisode des épisodes habituels, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’une enquête bouclée en une heure. 

 

On sent que cette affaire ouvre un nouveau chapitre dans la mythologie de la série. La mort de la sœur d’un suspect, Raymond Ockman, agit comme un déclencheur : un message anonyme adressé à Colter lui reproche d’avoir interrompu le processus. Derrière cette phrase énigmatique se dessine une menace plus large. Colter, déjà hanté par les mystères autour de la mort de son père, se retrouve happé dans une nouvelle toile d’ombres et de mensonges. Et comme souvent, il s’implique trop émotionnellement. Cet attachement — parfois perçu comme une faiblesse — reste pourtant ce qui rend le personnage humain et attachant. Ce premier épisode ne fait pas l’impasse sur le drame familial qui clôturait la saison précédente : la révélation que la mère de Colter pourrait être liée à la mort de son père. 

Sans en faire le sujet central, Tracker y revient à travers quelques dialogues et silences lourds de sens. On comprend que Colter n’a toujours pas digéré ce qu’il a appris, et qu’il peine à faire la part entre vérité et trahison. Sa conversation avec Russell, au début de l’épisode, est d’ailleurs l’un des moments les plus justes. Sans éclats de voix ni grandes tirades, les deux frères échangent sur le passé, chacun à sa manière : Colter dans la culpabilité, Russell dans l’humour et la résilience. C’est une scène simple, mais qui rappelle que Tracker fonctionne autant par les silences que par les rebondissements. Côté dynamique de groupe, la relation entre Reenie et Colter reste un fil sous-jacent. 

 

Leur complicité se renforce, sans qu’on sache vraiment s’il s’agit d’amitié, de respect professionnel… ou de quelque chose de plus. La série continue de jouer sur cette ambiguïté, sans forcer le trait. Reenie est désormais en couple, et cela rend toute évolution entre eux plus complexe, mais aussi plus crédible. Leur duo fonctionne d’autant mieux que Reenie n’est pas qu’un soutien moral : elle est au cœur de la coordination des affaires, plus impliquée que jamais. Si la série choisit de continuer sur cette voie, leur partenariat pourrait devenir l’un des piliers de la saison. Ce premier épisode n’est pas le plus explosif de la série, mais il pose des bases solides. 

Tracker retrouve son équilibre après les changements de casting et installe calmement ses nouvelles intrigues. L’enquête est efficace, la dynamique familiale reste émotive sans tomber dans le mélodrame, et le mystère du “Process” promet un fil rouge captivant. Ce qui ressort avant tout de ce lancement, c’est un sentiment de continuité maîtrisée : Tracker ne cherche pas à tout réinventer, mais à approfondir ce qu’elle fait déjà bien. Entre fraternité, secrets enfouis et nouvelles menaces, la saison 3 s’annonce plus introspective, sans pour autant perdre son goût pour le suspense et les surprises.

 

Note : 6/10. En bref, “The Process” ouvre une nouvelle étape pour Tracker. Pas de grand fracas, mais une tension sourde, une intrigue qui s’installe, et des personnages qui semblent prêts à affronter leurs démons.Et c’est peut-être ça, finalement, la meilleure façon de commencer une saison.

Prochainement sur TF1 et TF1+

 

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