Critique Ciné : L'Italien, une comédie française trop mélo...

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L'Italien // De Olivier Barroux. Avec Kad Merad et Valérie Benguigui.

 

Contrairement au dernier film du duo Barrous / Merad alias Safari, une vraie bouze du cinéma français, voici L'Italien avec un amour moins digne d'une cabane de jardin et plus sympathique et drôle. Globalement, c'est une comédie certes mais qui a un côté mélodramatique un peu trop présent à certains moments et qui empêchent de pleinement aimer le film. C'est dommage, ils auraient pu jouer la carte de la comédie totale avec la même morale mais non, c'est pas forcément gâché mais presque.

Un petit résumé de la situation... Dino Fabrizzi est le vendeur numéro un de la concession Maserati de Nice. A 42 ans, il arrive à un tournant de sa vie, le poste de directeur lui est ouvertement proposé et sa compagne depuis un an, Hélène, a la ferme intention de l'épouser. Pour Dino, la vie est belle, sauf que cette vie parfaite s'est construite sur un mensonge. Dino s'appelle en fait Mourad Ben Saoud. Ni son patron, ni Hélène et encore moins ses parents ne sont au courant de cette fausse identité... Dans dix jours débute le ramadan et Mourad qui passe outre tous les ans devra cette fois assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place... Pour Dino, l'italien, cela ne va pas être simple, loin de là même (Allociné).

Le film débute, et on est déjà dans le bain : la chanson L'italiano et son refrain à coup de lasciate mi cantare qui reste dans la tête bien longtemps, un tube italien que l'on envirait certainement à aucun pays mais bon, on est mis dans l'ambiance. Ce n'est pas tout, on voit les belles montres, la croix (pour bien rappellé que plus de la moitié de la population italienne est très croyante), les lunettes de soleil et pour finir entre le passeport sous le nom Dino Fabrizzi et la Mazzerati qu'on peut seulement dévorer des yeux dans l'espoir d'un jour avoir la même... se cache en fait Mourad Ben Saoud. Il se fait donc passer pour un italien pour des raisons de discrimination et qu'un italien à de la classe, enfin, c'est Dino qui le dit lui même. Bref, on est dans une ambiance de comédie qui va nous jouer pendant 45 minutes les gros clichés italiens avec des petites phrases en italien baclé. Ca va très bien à Kad Merad d'ailleurs ce côté comédie à l'italienne. Il est plutôt convainquant et en tout cas bien mieux qu'en "Acunamatata" dans Safari.

Ainsi, le film jongle facilement entre comédie et vie de couple, avec les amis, le patron, le boulot. C'est sympathique et puis le reste du casting n'est pas à jeter. En effet, Roland Giraud en directeur de la concession Mazzeratti est plutôt drôle. Ca fait plaisir de le voir dans un rôle comme ça finalement. Et pour finir, Guillaume Gallienne en dessinateur de tableau sur les cartes vital et cartes d'identité. On ne le voit que trop peu avec sa femme un peu décalé mais bon, on ne regrette pas les bons moments que l'on passe entre l'histoire du tiramisù chez les beaux parents, ...

Et puis le film fond en larme dans le mélo. Le père de Mourad décide que c'est son fils qui va faire le ramadan à sa place et cela va donc nous entraîner encore une fois ici dans des petites scènes sympathiques notamment celle où il tient le livre "L'islam pour les nuls" et que s'en suit une discussion avec un immam ou le coup des jets d'eaux, la partie de football, ... On vit au rythme de Dino Fabrizzi vs. Mourad Ben Saoud et c'est drôle et sensible à la fois. Je rajouterais même la scène à l'aéroport avec son patron tentant d'éviter sa mère. Les clichés finis, on tombe dans un mélodrame qui manque de finesse et qui joue la carte "pleurons dans les chaumières" à fond. C'est bien dommage mais bon. En effet, c'est trop mielleux et même si je n'ai rien à reprocher à Kad Merad qui est très convainquant dans ce rôle car on arrive finalement à faire le parrallèle entre sa vraie vie avec sa famille et notamment son père avec le film. C'est certainement pour ça qu'il l'a dédier à son père.

Mais bon, Kad est touchant et drôle à la fois, au fond, ce vrai sujet de société est traité avec intelligence et tact par toute l'équipe du film, c'est un point qu'il faut saluer. Cependant, quitte à faire une comédie, il aurait fallu faire totallement un comédie. On n'est pas dans la surenchère mais ça manque de rythme dans la seconde partie du film dont certaines scènes sont inutiles (quand le père de Mourad lui fait revivre à Alger ses premières pas sur scène avec un champion de claquettes) mais bon.

 

Note : 6/10. En bref, le duo Barroux / Merad réussit pour une fois sur un sujet profond mais restant en surface dans une mi comédie de sentiments, mi un mélodrame comique.

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delromainzika

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D
<br /> <br /> Désol" pour Maserati. ^^<br /> <br /> <br /> Sinon, oui, le film est correct notamment grâce aux rires qu'il nous arrache au début mais c'est pas excetionnel. Ca ne révolutionne pas le genre quoi mais c'est divertissement.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Je pense que la critique est en partie bien faite, même si il aurais du regarder comment on ecrit la marque de ces magnifiques voitures italienne, MASERATI!!!! Je suis sur que si on devais ecrire<br /> RENAULT on aurais pas fait d'errerur...Film discret pas super (normale c'est un film FRANCAIS) mais avec une tres bonne morale.<br /> <br /> <br /> P.S. La classe je ne sais pas si les italiens l'ont, mais bon en france bof bof...a revoir...c'est pire...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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