Critiques Séries : Cucumber. Saison 1. Episode 6.

Critiques Séries : Cucumber. Saison 1. Episode 6.

Cucumber // Saison 1. Episode 6. Episode Six.


Depuis le début, Lance est un personnage très secondaire mais dès que l’on voit Lance dans le supermarché au début de l’épisode, on comprend tout de suite que cet épisode va lui être consacré. On laisse alors en grande partie Henry tomber afin de se concentrer sur la terrible histoire de cet homme qui a tenté d’être heureux dans sa vie et qui a vécu de terribles malheurs. Nous allons suivre son enfance, élevé par son père, et comment dans sa vie il a découvert son homosexualité. C’est un début de vie particulièrement touchant et rapidement on sait que cet épisode ne va pas vraiment jouer en sa faveur. J’ai bien aimé le fait que l’on nous parle de la jeunesse de Lance et notamment ses peurs. Sa peur de faire son coming out à un père qui semble très à cheval sur l’hétérosexualité, sa peur de la sexualité (la façon dont il met un Playgirl dans un sac avec une pierre afin de le jeter à l’eau), etc. Lance a tenté d’être heureux, a même réussi à trouvé quelqu’un qui est par la suite mort du SIDA. C’est terrible car la façon dont on nous montre comment son ex petit ami est décédé n’est pas de nous le montrer tout de suite. On va simplement nous montrer les Noël consécutif où le père de Lance va voir les petits amis de son fils sans vouloir les invités et le fait qu’il est resté plusieurs Noël avec la même personne.

C’est une séquence terriblement touchante qui rappelle que Russell T. Davies aime faire des choses différentes d’un point de vue purement narratif. Il veut nous faire des propositions originales et c’est ce que cet épisode parvient à faire de façon très efficace. Il y a quelque chose de curieux dans la façon de présenter Lance. En effet, tout est fait avec une fluidité qui n’a pas d’égal dans la série auparavant. Il faut dire que Cucumber est aussi aidée par le fait que l’on ne se concentre que sur Lance, les personnages secondaires dont Henry sont vraiment relégués au second plan cette semaine. Russell T. Davies veut certainement prouver quelque chose avec cet épisode, le fait que l’homosexualité fait peur et que l’on pourrait presque tuer à cause de ça, mais je ne vois pas ça totalement de cette façon non plus. La morale de cet épisode est donc très confuse. Je m’attendais ce que le scénario soit légèrement différent, peut-être plus heureux, que Lance et Henry puissent se retrouver alors que Henry va tout de même réussir à avouer à Lance qu’il l’aime. C’était un joli moment. Mais quand on voit la façon dont Lance meurt à la fin de l’épisode, La façon dont Lance meurt dans cet épisode est terrible car c’est à cause de la peur d’un homme. La peur que l’on découvre qu’il ait tricoté avec un homme.

Le truc c’est que Lance ne semble avoir jamais fait de mal à personne et ce qu’il voulait simplement c’est aimé et être aimé. Quand on voit comment il a finit sa vie, je me demande si je ne vais pas devoir changer de ligne de conduite car je suis moi aussi quelqu’un qui a envie d’aimer et d’être aimer mais qui ne trouve pas chaussure à son pied. Je suis Cendrillon qui attend Prince Charmant. Pour en revenir à cet épisode de Cucumber, je trouve que la série exploite à merveille le fait que Lance est quelqu’un qui a connu une vie assez heureuse par moment mais aussi malheureuse à d’autres. Il n’a pas connu l’amour qu’il aurait voulu connaître. Ni avec son petit ami atteint du SIDA, ni avec Henry, et encore moins avec Daniel. Ce dernier je ne l’ai jamais senti mais de là à ce qu’il devienne un meurtrier, je ne m’y attendais pas du tout. C’est un épisode étonnant, très touchant qui prend soin de son personnage. Le moment où Lance meurt ou plutôt se vide de son sang de son crâne (ce qui est assez horrible comme scène à voir à l’écran), des flashbacks de toute sa vie lui viennent. On parle toujours du fait que l’on voit notre vie passer devant nos yeux quand on meurt. Russell T. Davies utilise cette « métaphore » de façon brillante pour un brillant épisode.

Note : 10/10. En bref, qui l’eut cru. Lance est finalement le personnage le plus touchant et le plus malheureux de Cucumber.

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delromainzika

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R
Ce Daniel me faisait vraiment flipper je comprends pourquoi il aurait dû partir en courant au lieu de s'accrocher
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J
Choqué à la fin de l'épisode, je l'ai trouvé formidable aussi. C'est rare qu'une série gay ose ce genre de choses.
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