Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 10.

Critiques Séries : American Horror Story : Hotel. Saison 5. Episode 10.

American Horror Story : Hotel // Saison 5. Episode 10. She Gets Revenge.


Cet épisode est un mélange assez savoureux de tout un tas de choses. Notamment de belles images, de dialogues assez sympathiques, de quelques moments plus cocasses et puis de moments un peu plus mystérieux. Alors qu’il ne reste que trois épisodes après celui-ci avant la fin de la saison, je me demande ce que American Horror Story a encore en stock. La série arrive à donner une certaine forme d’unité à cet épisode qui donne l’impression qu’il y a finalement une direction légèrement différente de celle que j’avais imaginé. Notamment autour de la relation entre John et Alex. Ce couple est l’une des vedettes d’American Horror Story : Hotel. Ce qui fonctionne le mieux dans cet épisode c’est justement ça et pourtant, on ne peut pas dire que Ryan Murphy ait beaucoup travaillé l’alchimie entre Wes Bentley et Chloe Sevigny mais cette alchimie est finalement naturelle. Accessoirement, ce que je trouve d’assez fascinant avec American Horror Story, c’est sa façon d’offrir une relecture du mythe du vampire. Car ce n’est pas du vampirisme dont cette saison parle mais d’un virus ancien qui produit des effets proches de ceux des vampires : l’envie irrationnelle de sucer du sang et l’immortalité. C’est une notion ici beaucoup plus intéressante que celle du vampirisme basique dans le sens où American Horror Story s’attache à nous raconter quelque chose de plausible.

Par plausible j’entends que c’est justifié par des éléments scientifiques d’aujourd’hui. En effet, un virus cela peut arriver. Comme avec les zombies par exemple. Même si bon, c’est poussé ici à l’extrême. John et Alex ont donc une réunion dans cet épisode qui, sans sortir nécessairement du lot, offre aux personnages largement de quoi faire. Notamment car John ne fait clairement pas partie de ce monde auquel Alex a été initiée à sa façon. C’est là que Sally entre en jeu et donne aussi un peu plus de son histoire au téléspectateur. J’aime bien Sarah Paulson et je pense que cette année elle nous délivre quelque chose de vraiment différent des années précédentes. Cela se rapproche par moment de ce qu’elle faisait l’an dernier (physiquement) mais elle délivre peut-être l’une des prestations les plus intéressantes de ce qu’elle a pu faire dans American Horror Story jusqu’à présent. Cet épisode délivre donc des tas de moments assez émouvants, cherchant à chaque fois à donner au téléspectateur largement de quoi faire. C’est touchant et efficace dans ce sens là. C’est aussi l’épisode de Liz Taylor. Ce que je peux être fasciné par ce personnage mine de rien. Denis O’Hare n’a jamais été aussi brillant dans American Horror Story. Jamais. Rien que pour lui cette saison vaut son pesant d’or.

J’ai toujours adoré Jessica Lange dans American Horror Story mais je crois que Lady Gaga a apporté quelque chose de plus raffiné, de beaucoup plus complexe. Le jeu de l’artiste est singulier, très différent de tout ce que American Horror Story avait pu proposer jusqu’à présent et pourtant, je n’étais pas forcément le plus intéressé par son arrivée. J’aime beaucoup l’artiste de la scène, de la musique, mais l’actrice me faisait un peu peur de ne pas être à la hauteur. Certes, vous allez me dire qu’elle a commencé par le théâtre quand elle était plus jeune à New York et que ses shows ont toujours eu un sens aigu de la mise en scène, sans compter ses clips vidéo, etc. qui collent parfaitement à l’univers de American Horror Story pour certains. Mais bon, The Countess et Donovan ont aussi une bonne petite scène au sein de cet épisode. C’est tous ces petits moments, plus intimistes que le reste qui donnent le ton de l’épisode. C’est fort, caractéristique et proche d’une série beaucoup plus intimiste que jamais. Auparavant American Horror Story c’était la décadence, la volonté de faire dans le grandiloquent. Certes, le Cortez en lui-même en impose énormément mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus important dans cette série alors que la thématique passe derrière les personnages. C’est eux les héros, les vrais intérêts narratifs de la série.

Pour la saison la plus mature d’American Horror Story et la plus réussie à mes yeux, Ryan Murphy et son équipe continuent de nous plonger dans une ambiance particulière qui semble être pour le moment très à la hauteur des attentes. J’ai hâte de voir les trois derniers épisodes en espérant que cela soit tout aussi bien fichu.

Note : 8.5/10. En bref, brillant.

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