Critiques Séries : TURN : Washington's Spies. Saison 3. BILAN.

Critiques Séries : TURN : Washington's Spies. Saison 3. BILAN.

TURN : Washington’s Spies // Saison 3. 10 épisodes.
BILAN


La saison 2 de TURN allait dans la bonne direction, laissant de côté quelques défauts de la première fournée afin de se concentrer sur ce qu’il y a de meilleur. Au travers de ces dix épisodes, la série évolue et laisse à nouveau place à une nouvelle direction. On ressent donc plus la globalité, l’ensemble du casting, et moins ce qui faisait l’intimité de la première (voire de la seconde) saison. On se concentre alors sur tout un tas d’intrigues certes sympathiques mais qui sont trop décousues à mon goût des prémices de départ. Racontant l’Histoire à sa façon, TURN tente plus ou moins de rester assez fidèle à quelque chose sans totalement réussir ce qu’elle a entrepris pour autant. Certaines scènes sont ridicules, d’autres plus efficaces, mais globalement TURN tente de rester plus ou moins fidèle à elle-même, notamment sur la fin de la saison tout en s’égarant grandement durant la première partie. La difficulté de cette saison était de casser un peu le schéma entrepris l’an dernier afin de pouvoir développer de nouvelles histoires et notamment l’Histoire avec un grand H. Car l’histoire dont s’inspire TURN reste la grande histoire, celle de la bataille du continent américain. Se concentrer sur l’histoire des Etats-Unis m’a toujours plu, surtout qu’il y a largement de quoi raconter même si l’histoire du pays reste encore très jeune pour le moment.

L’avantage au milieu d’une marre de défauts c’est que TURN sait garder le spectateur captif. Elle fait des révélations au bon moment, créée de toute pièce des cliffanghers sympathiques sans pour autant que cela ne soit exceptionnel. L’une des réussites de cette saison aura été de tenter de voir le point de vue d’autres personnages. Je n’ai pas été totalement convaincu non plus mais l’univers d’espionnage dont partait TURN à la base disparaît petit à petit afin de transformer l’essai en quelque chose de beaucoup plus géo-politique. Les discussions puisent malgré tout dans tout un tas de choses intéressantes et délivrent donc des tas de bonnes surprises mais sincèrement je dois avouer que je m’attendais un peu à mieux. Abe de son côté apparaît cette année comme un homme différent. Je ne sais pas trop pourquoi il a autant changé mais franchement je m’attendais à quelque chose d’autre, peut-être de plus fun. Abe est un atout dans cette série (ou en tout cas il l’était) et désormais il tente d’entrainer le récit à sa façon au milieu d’intrigues qui courent beaucoup trop vite pour lui. Sans mettre vraiment les formes dans ce que TURN raconte, la série s’échappe par moment des sentiers battus afin de nous rappeler aussi d’où elle vient.

L’espionnage n’est plus une thématique si importante que ça, ce n’est qu’un accessoire qui semble être là pour justifier le nom de la série. Ce que j’adorais dans la première saison de TURN (même si cette dernière n’est pas la plus grande réussite du monde) c’est le fait que la série se concentrait sur des tas de choses qui avait pour lien une vraie affaire d’espionnage mettant en scène Abe, un homme comme tout le monde qui n’était pas vraiment prédestiné à tout cela au premier abord. Grâce à une bonne dose de surprises, TURN séduit en partie, notamment grâce à une seconde partie de saison beaucoup plus fluide et explicite par rapport aux enjeux qu’elle cherche à mettre en scène. Les révélations ne sont pas toutes passionnantes, notamment car l’on connaît déjà l’issue de certaines histoires avant même qu’elles ne se terminent. C’est surtout grâce à de bons twists que TURN parvient à aller de l’avant cette année. Même si je ne suis pas complètement d’accord avec ce qui est fait dans chaque épisode, cela a au moins le mérite d’être régulièrement divertissant. Avec des défauts on peut parfois aussi faire de bonnes choses et c’est ce que cherche réellement à démontrer TURN. Bien entendu, TURN est avant tout une série historique et qui dans ce sens là parvient plus ou moins à rester fidèle à ce qu’était le point de départ. Mais le chemin reste sinueux et pour arriver au deux bons derniers épisodes le parcours est semé d’embuches.

Au final, TURN reste et restera une série décevante. Avec quelques moments brillants par ci par là, même dans cette saison 3. Il y a des moments de stratégie qui fonctionnent, d’autres de batailles qui viennent prouver que AMC a mis les moyens dans cette saison 3. TURN est peut-être aussi plus appréciable en binge-watch comme j’ai pu le voir car c’est le genre de séries que l’on trouve intrigante au premier abord mais qui deviennent très rapidement ridicule de semaines en semaine. Pas sûr que la série ait réellement besoin d’une saison 4 cependant, alors que AMC doit encore donner sa décision sur le sort qu’elle réserve à la série (et si elle est renouvelée, je compte faire valoir mon droit de protester contre l’annulation de Rubicon il y a de ça près de 5 ans désormais).

Note : 4.5/10. En bref, une saison qui fonctionne en partie mais qui s’enlise aussi dans tout un tas de personnages et de moments faussement touchants.

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