DC’s Legends of Tomorrow (Saison 2, épisodes 13 à 17) : retour vers le futur

DC’s Legends of Tomorrow (Saison 2, épisodes 13 à 17) : retour vers le futur


Sacrée Legends of Tomorrow ! Au départ, c’était une série décevante dont je n’étais pas le plus grand des fans, mais je me suis rendu compte à un moment que c’était un peu différent et que finalement Legends of Tomorrow avait des choses à nous offrir. Peut-être car elle a compris pourquoi tout cela fonctionnait. Avec tous ces épisodes, la saison reprend du poil de la bête (qu’elle avait un peu égarée dans les 2.11 et 2.12 qui m’avaient fait abandonner la série à son libre sort). Dès « Land of the Lost » (2.13), on est plongés dans une intrigue palpitante qui permet de retrouver le côté légèrement épique de la série. Quand elle le veut bien, elle peut le faire. Et alors que les deux épisodes précédents avaient était fait avec trop de budgets pour la qualité qu’ils voulaient laisser transparaître, « Land of the Lost » n’en fait pas des caisses et c’est peut-être l’une des réussites de cet épisode finalement. Comme quoi, on peut toujours faire de bons épisodes efficaces sans nécessairement mettre trop de moyens dedans quand on voit ce que cet épisode a réussi à faire intelligemment. L’idée de coincer notre équipe à l’époque des dinosaures est un choix audacieux qui aurait pu rapidement se transformer en un épisode de Terra Nova. Par chance, ce n’est pas le cas non plus. Ouf ! C’est fun et les personnages sont utilisés de façon intelligente grâce à leurs charmes, ce qui permet de me rassurer un peu sur la direction de la saison.

Car même si ce ne sont que des cas de la semaine (et que je ne suis pas forcément fan de ce côté procédural de Legends of Tomorrow), ici on a des duos qui fonctionnent, une bonne scène finale et quelques moments de légèreté bien appréciés eux aussi. Alors que Arthur Deville a été absent (par malchance) une bonne partie de la saison, depuis qu’il est revenu la série semble avoir compris son utilité. Les quelques changements opérés avec le personnage permettent à l’acteur de jouer d’autres choses, ce qui est là aussi plutôt encourageant. Ce que je trouve presque dommage c’est que ce sentiment de vulnérabilité dans lequel il est plongé ne dure que le temps de cet épisode… Tout redevient très vite normal à la fin de l’épisode à mon grand damne. Mais les bons épisodes en s’arrêtent pas en si bon chemin avec « Moonshot » qui est sûrement l’un des meilleurs épisodes de toute (la courte pour le moment) l’histoire de Legends of Tomorrow. C’est encore une fois la preuve que les scénaristes savent ce qu’ils veulent quand ils sont dans un truc qui leurs plaît. Ils sont à l’aise avec l’histoire qui nous est racontée tout en sachant sortir un peu des sentiers battus. Narrativement parlant, l’épisode casse un peu les traditions de la série. L’intégration de la mission Apollo 13 est un peu facile étant donné qu’il y a pas mal de trucs qui ont déjà été fait sur le sujet.

Mais peu importe, cela fonctionne suffisamment bien pour que l’on passe un très bon moment. En plus de ça, les personnages ont chacun un rôle intéressant à jouer, ce qui n’était pas arrivé depuis un bout de temps. Musicalement, la série joue là aussi une carte intéressante avec « Day-O », laissant presque entrevoir une sorte de clin d’oeil. Cela me fait plaisir de voir la musique prendre part dans Legends of Tomorrow, cela me rappelle (en moins bien évidemment) Les Gardiens de la Galaxie où la musique a une part intégrante de l’histoire. La série donne aussi une toute nouvelle dimension au personnage de Thawne, ce qui se veut rassurant là aussi. Je n’étais pas un grand fan de Nate et Amaya au premier abord quand la série nous a introduit cette romance, mais je suis content de voir que c’est en train de changer là aussi. Peut-être que la réussite de cette saison est le fait que Legends of Tomorrow choisit une approche un peu plus légèreté et sensationnelle que la saison précédente sur le monde des superhéros par rapport à d’autres séries qui n’y parviennent pas nécessairement. C’est sans compter sur « Fellowship of the Spear » où la série utilise une fois de plus toutes ses ressources pour délivrer un épisode intelligent et soigné.

Visuellement c’est déjà réussi, mais au delà de ça, la narration est encore une fois au poil. Je suis presque surprise d’avoir autant aimé cet épisode ainsi que le précédent alors que je ne m’y attendais pas nécessairement au premier abord. Sur un point formel, je trouve que la série manque encore d’ambition mais elle tente de démontrer qu’elle a plus d’un tour dans son sac et c’est déjà une bonne nouvelle. L’intrigue évolue rapidement ici, ce qui permet de créer un vrai contre la montre qui maintient le spectateur en haleine jusqu’au bout. Le Spear of Destiny est assemblé dès le début de l’épisode (alors qu’il a fallu plusieurs épisodes pour trouver les pièces avant de les assembler). Du coup, quand Legends of Tomorrow décide d’aller rapidement de l’avant, elle en est vraiment capable. Mais quand la série joue une carte plus tranquille et donc dans sa propre zone de confort, alors cela donne « Doomworld », pas forcément ce que j’attendais en guise d’avant dernier épisode de la saison. Surtout que Legends of Tomorrow a été capable d’enchaîner de très bons épisodes ces derniers temps. Les réalités alternatives, c’est un truc qui est très souvent utilisé dans les séries mais quand la série décide de donner l’occasion aux personnages de faire un truc différent ici, cela ne colle pas totalement.

Disons que la série reste trop frileuse et n’ose pas grand chose alors qu’ils auraient très bien pu s’amuser un peu plus et créer un truc plus fou. Après tout, d’autres séries de l’univers l’on fait comme The Flash dans « Duet ». Bien que « Doomworld » soit sympathique et qu’il y ait des tas de trucs à apprécier dedans, je m’attendais à un truc légèrement différent. La série était sur une très bonne lancée et me laisse un peu tomber ici. Dommage. C’est pourquoi j’avais peur que le final ne soit pas à la hauteur et se repose sur ses lauriers. Sauf que « Aruba » aura été tout le contraire, proposant des enjeux importants. La Legion of Doom utilise donc avec succès le Spear of Destiny afin de réécrire l’histoire et bien que Legends of Tomorrow reste encore très frileuse et n’ose pas trop modifier son univers, le fait que Eobard Thawne détruise l’arme est une bonne chose. Tout cela va compliquer la mission de nos Legends of Tomorrow pour remettre les choses en ordre dans l’histoire. C’est encore des jeux de temps que la série joue dans cette fin de saison, ce qui est après tout la mécanique originale de la série et ce sur quoi elle s’est toujours reposée. Mais bon, on va dire que c’est un avantage. Après tout, cette seconde partie de saison était bien plus intéressante que tout ce que Legends of Tomorrow avait pu offrir dans sa première partie.

J’avais abandonné la série en cours de route et je regrette presque de l’avoir fait quand je vois ce qu’elle a su devenir avec le temps. Elle a su utiliser les qualités de la première saison en les associant avec une nouvelle façon de voir les personnages et l’histoire. L’idée d’un paradoxe temporel et le fait que le temps soit finalement changé permet de remettre les choses en ordre et d’offrir un joli cliffangher pour achever la saison. J’ai hâte de voir la suite.

Note : 7.5/10. En bref, seconde partie de saison réussie pour Legends of Tomorrow.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article