Critiques Séries : Devil’s Playground. Mini-series. Episode 1.

Critiques Séries : Devil’s Playground. Mini-series. Episode 1.

Devil’s Playground // Mini-series. Episode 1.


Les sales histoires de l’Eglise, ce n’est pas la première fois que la télévision s’en empare. Peu importe le registre, l’Eglise peut cacher des choses terribles et c’est ce que cherche à nous raconter Devil’s Playground, une toute nouvelle mini-série australienne en six épisodes. Avant d’être une série mini-série, Devil’s Playground est une adaptation inspirée de The Devil’s Playground, un film australien de Fred Schepisi ou le portrait de Tom, un garçon de 13 ans perdu. On pourrait presque parler de suite étant donné que le héros se prénomme Tom et qu’il est beaucoup plus âgé désormais. Si le film reste sympathique sans être excellent, Blake Ayshford (Summer Bay, Cut Snake, The Code) tente de nous raconter les choses à sa manière et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas totalement raté. Je dirais même qu’il y a énormément de très belles choses dans cet épisode qui permettent d’entrevoir une suite d’autant plus efficace. Ce que j’aime dans les histoires de catholiques pas très catholiques c’est les sous-entendus qu’il y a toujours autour de ce silence de plomb qu’installe forcément la position de prêtre. On ne veut pas critiquer le prêtre, même s’il a voulu jeter un oeil sous notre robe, simplement car pour un enfant ce n’est pas si étrange que ça. Le secret est un peu facile mais la révélation fonctionne, sans compter que la fin de ce premier épisode est assez intrigante.

Tom Allen, psychiatre, père de deux enfants et veuf depuis peu, accepte la proposition du cardinal de Sydney de devenir conseiller pour prêtres. Au fil des séances, il va découvrir un scandale que l’Eglise a tenté d’étouffer.

On a tout de suite envie de voir la suite. C’est déjà important dans une mini-série quand un épisode donne envie d’enchaîner avec le second. Cela veut dire que le récit est raconté de façon à nous accrocher d’épisodes en épisodes. L’histoire se déroule en 1988 à Sydney après la disparition d’un garçon de 13 ans d’une école catholique. L’histoire évolue de façon très calme et posée afin de nous présenter tous les protagonistes un à un petit à petit. J’aime bien la façon dont le sermon d’entrée permet de tout de suite nous dire dans quel univers Devil’s Playground va nous plonger. La série ne cherche pas à tourner autour du pot et c’est appréciable. Par ailleurs, j’aime bien aussi ce que cet épisode parvient à faire avec Tom. C’est sensé être le héros de l’histoire alors qu’au fond, on a déjà l’impression que ce n’est qu’un pion dans quelque chose de beaucoup plus grand. Car le but de la série de Blake Ayshford est probablement de parler de tout ce que l’Eglise peut cacher derrière ses mur. Petit à petit ces murs vont probablement tomber et la fin de l’épisode est déjà un très bon signe. L’autre signe de réussite de Devil’s Playground c’est John Noble (Fringe, Sleepy Hollow). Si cet acteur s’est égaré dans une série fantastique sur FOX, il reste un brillant acteur.

Sous les traits de Bishop McNally (assez drôle quand on sait qu’il est connu pour avoir incarné Walter… Bishop dans Fringe) il est électrisant. Si son personnage n’est pas le plus présent dans ce premier épisode, il y a quelque chose chez lui qui est tout de suite à la fois rassurant mais aussi terriblement terrifiant. La gentillesse a beau avoir du bon, je trouve que là il parvient à la transformer en quelque chose de terrible. Mais c’est aussi peut-être car dès que l’on a vu le début de l’épisode, on comprend ce vers quoi on se dirige. Je n’ai pas pu m’arrêter du début à la fin car l’on a tout de suite envie de naviguer de scènes en scènes. C’est presque étonnant car je pensais que cette série serait beaucoup moins fluide que ça. Je me suis bien trompé. Au casting on retrouve également Simon Burke (Pitch Black) qui, sous les traits de Tom a beau ne pas être toujours le héros attendu, il passe plutôt bien sous les traits de l’homme de tous les jours. Et enfin Toni Collette (United States of Tara) tous les traits de Margaret Wallace. Je ne m’attendais pas à la retrouver dans cette mini-série (tout comme John Noble d’ailleurs) mais ces bonnes surprises en termes de qualité participe à mon envie d’en découvrir plus.

Note : 6.5/10. En bref, un premier épisode réussi.

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