19 Août 2016
Jason Bourne // De Paul Greengrass. Avec Matt Damon, Tommy Lee Jones et Franka Potente.
Quand Matt Damon et Paul Greengrass ont raccroché après La Vengeance dans la Peau, Universal s’est dit que ce serait une bonne idée que de tenter l’aventure Jason Bourne avec un nouveau héros, incarné par Jeremy Renner. Le côté douteux de ce film ne m’avait pas vraiment aidé à retrouver le héros que j’avais adoré dans la trilogie. Par chance, Paul Greengrass et Matt Damon ont donné un nouveau rendez-vous avec l’arrivée d’une nouvelle trilogie potentielle, sobrement grimée Jason Bourne (probablement pour en faire des suites plus simplement qu’en trouvant un titre alambiqué avec « dans la peau »). Tout d’abord, j’aimerais dire que Jason Bourne n’est pas le meilleur film de la franchise, mais quand Greengrass et Damon ont dit qu’ils ne feraient un autre Jason Bourne que s’ils avaient une bonne histoire à raconter, je pense que Jason Bourne ouvre un tout nouveau chapitre, intéressant, qui pourrait bien donner à cette franchise un coup de neuf. Le film utilise alors tout un tas de menaces modernes (la menace syrienne, les émeutes en Grèce, le monde post Snowden, la surveillance de toutes et tous, etc.).
La traque de Jason Bourne par les services secrets américains se poursuit. Des îles Canaries à Londres en passant par Las Vegas...
Alors que la première trilogie nous racontait une histoire légèrement différente, ce film mélange à la fois des thématiques ultra modernes avec ce qui faisait le sel de la franchise dès le départ : le passé de Jason Bourne et le fait que ce dernier ne se souvient pas vraiment de ce qui lui est arrivé. Pourtant, le scénario est à la fois bourré de qualités des précédents volets de la saga, mais aussi de quelques défauts dans le sens où Jason Bourne ne réintroduit rien de vraiment neuf dans la machine. C’est un peu comme si l’on regardait un best of des meilleurs moments des précédents films et qu’il n’y avait pas forcément de grande avancée originale. Bon, il y a bien la thématique de la vie privée grâce au personnage de Kalloor, mais on a toujours un atout à la CIA que l’on peut sortir de son chapeau, incarné ici par un Vincent Cassel plutôt bon. Ce dernier donne corps au méchant bien vilain que l’on peut attendre de la part d’un film de cette envergure. Jason Bourne n’est pas James Bond et dans un sens ce n’est pas plus mal. Mais je regrette que Jason Bourne n’en profite pas pour sortir un peu plus du cadre et mettre ainsi en avant des histoires qui creusent en profondeur ces thématiques citées plus haut qui sont justement là l’intérêt.
Iron Hand, le nouveau programme, n’est pas aussi intéressant que de parler de Christian Dassault (qui reste un personnage sous exploité du film), ou encore que de nous introduire le personnage de Heather Lee incarné par une Alicia Vikander qui se doit de revenir dans un prochain volet de la saga. Elle est parfaite et elle vole bien souvent la vedette à tout le monde, même au héros, avec son teint rayonnant. Par ailleurs, il y a quelque chose de très étrange tout de même dans Jason Bourne c’est le personnage de Robert Dewey qui sort du chapeau magique sans que l’on ne sache réellement d’où tout cela vient. Dommage car il aurait été intéressant de revenir sur des personnages que l’on connaît et pas des personnages qui auraient été créé aujourd’hui simplement pour raconter une nouvelle histoire.
Note : 6.5/10. En bref, Jason Bourne reste Jason Bourne et reprend une formule qui fonctionne. Tout n’est pas original mais l’ensemble fonctionne bien malgré tout.
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