11 Juillet 2017
Jours de France / De Jérôme Reybaud. Avec Pascal Cervo et Arthur Igual.
Premier film de Jérôme Reybaud, ce dernier voulait raconter au travers de son histoire un road-trip, une envie d’évasion, d’échapper à la vie de tous les jours en partant sur les routes de France sans but précis si ce n’est celui d’oublier tout. Mais ce road-movie a plusieurs buts. On voyage au milieu de la France, snas pour autant chercher à nous plonger dans la France profonde. Ce n’était pas facile de nous plonger dans un tel univers, celui d’une errance qui va se tranformer en poursuite amoureuse. Ce film n’est pas sans rappeler bon nombre de films gays français, notamment Théo & Hugo sont dans leur même bateau (qui était bien plus réussi pour le coup). Mais ce film a une vraie mélancolie ambiante que je trouve séduisante d’un côté et étrange de l’autre. Car le film prend quelques chemins ennuyeux. Notamment la rencontre avec son ancienne prof ou la discussion avec sa tante. Le film ne cherche malheureusement pas à justifier les errances de son héros, voulant plutôt raconter un voyage et pas faire grand chose de plus. Le truc avec Jours de France c’est que le film se construit avec des rencontres un peu faciles. Notamment le jeune ado qui rêve de monter à Paris, une ancienne prof de lettres qui s’ennui en province, un commercial qui adore les voitures italiennes, etc.
Au petit matin, Pierre quitte Paul. Au volant de son Alfa Roméo, il traverse la France, ses plaines, ses montagnes, sans destination précise. Pierre utilise Grindr, une application de son téléphone portable qui recense et localise pour lui les occasions de drague. Mais Paul y a recours aussi pour mieux le suivre. Au terme de quatre jours et quatre nuits de rencontres – sexuelles ou non – parviendront-ils à se retrouver ?
Le truc avec Jours de France c’est aussi que le film a trop de temps pour raconter son histoire, ce qui finit par devenir problématique par moment. Avec un scénario aussi maigre que celui-ci, Jours de France a énormément de mal à se développer intelligemment et c’est bien dommage. On nous propose cependant quelque chose d’intéressant là dedans et cela ne vient pas des personnages du film mais plutôt des endroits que l’on visite. Ce n’est pas la France que l’on voit tout le temps. C’est un voyage dans cette France entre deux eaux, où l’on ne vit ni bien ni mal. Mais peut-être la France où l’on s’ennuie tout simplement. Jours de France cherche à raconter les rencontres au travers des applications (et au fond cela pourrait très bien se transposer au milieu hétéro) sauf que là aussi le film ne prend pas suffisamment au sérieux son sujet et ne le questionne pas. Pourquoi ces applications ont pris une telle place ou font-elles réellement du bien aux relations amoureuses ? Les rencontres du film sont souvent étranges, mais je pense que c’est cette incongruité qui rend le spectacle plus sympathique par moment. Reste les références et réflexions littéraires ou bien les brins de poésie que Jours de France tente d’ajouter à son récit non sans peine.
Note : 5/10. E bref, quand l’étouffante Paris donne envie de liberté, cela donne Jours de France…
Date de sortie : 15 mars 2017
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