Critique Ciné : Walter (2019)

Critique Ciné : Walter (2019)

Walter // De Varante Soudjian. Avec Isaaka Sawadogo, Alban Ivanov et Judith El Zein.


Premier film de Varante Soudjian, Walter est une comédie qui reprend les codes classiques du genre, avec finalement une bonne humeur qui ne laisse pas un arrière goût amer à la fin. Si la bande annonce vend un peu trop bien le film (on s’attend tout de même à un film survitaminé), il nous réserve quelques bonnes surprises, notamment d’un point de vue des répliques comiques. Ce genre de comédie est pile poil ce que l’on peut avoir envie de voir un dimanche soir. Car c’est avec un esprit complètement fou que le film se construit, mais reste un peu trop sur ses gardes malgré tout. Le film prend peut-être trop son temps avec une première partie assez longue alors que l’introduction est efficace et rapide. Walter est le genre de petits films français que l’on peut voir régulièrement et qui fonctionnent plutôt bien, mais parfois il y a un mais et c’est le cas pour Walter. Au delà des bonnes répliques, parfois en dessous de la ceinture (« Epile toi bien la chatte, j’arrive »), l’ensemble fonctionne de façon assez intéressante quand le film le veut bien. J’ai été très heureux de retrouver Karim Jebli (Les Déguns) dans un rôle qui lui sied particulièrement bien et Isaaka Sawadogo (Guyane, Le flic de Belleville) parvient à rendre son rôle d’agent de sécurité plus crédible que le scénario ne compte le rendre jusqu’au bout.

Pour Goran et son équipe de braqueurs amateurs, le plan était presque parfait : pénétrer de nuit dans un hypermarché pour dévaliser une bijouterie. Mais ces « bras cassés » n’avaient pas prévu l’arrivée d’un vigile pas comme les autres : Walter, un ex-chef de guerre africain qui va les envoyer en enfer…

Je ne m’attendais à rien du tout en allant voir Walter et malgré tous ses défauts, je dirais que j’tai été agréablement surpris. Peut-être aussi car le scénario bancal rend parfois le truc assez fun. Ces petites frappes en réinsertion et leur éducateur qui jure constamment qu’il va les « enculer (pour de vrai) » forment une équipe de bras cassés plutôt sympathique. Disons que l’on s’attache rapidement aux personnages et ce même si au fond, le scénario ne cherche pas très loin dans ses idées. Mon vrai regret dans Walter est l’exploration du lieu. Avec un supermarché, le film aurait réellement pu jouer avec le décor, mais tout reste bien trop simpliste et pas assez développé à mon goût. Le film ne prend donc pas vraiment le lieu pour un terrain de jeu et préfère se concentrer sur la chambre froide et sur la réserve du magasin. Je trouve cela assez dommage, d’autant plus que lorsque les personnages sont piégés dans les allées du supermarché, ce sont souvent les meilleurs moments. Finalement, Walter est une comédie de baltringues qui s’assume comme elle est et c’est probablement ce qui réussi le plus au film. Si je regrette qu’elle ne force pas le trait par moment et qu’elle reste souvent en bas de la ceinture, le casting hétérogène rend le film plutôt agréable à suivre.

Note : 5/10. En bref, une comédie de braquage dans un supermarché avec son lot de petits frappes pas toujours finauds mais avec un ensemble qui laisse finalement pas une si mauvaise impression que ça.

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