16 Janvier 2020
68 Whiskey // Saison 1. Episode 1. Pilot.
La petite Paramount Network continue de proposer des séries originales et cette fois-ci, elle l’est un peu moins. En effet, 68 Whiskey est l’adaptation de la série israélienne Charlie Golf One (ou Taagad en VO). Clairement dès le départ, cette nouvelle comédie sur un terrain de guerre veut ressembler à MASH mais pour une nouvelle génération. Sauf que si vous connaissez un peu MASH, 68 Whiskey n’en a vraiment pas les atouts et les qualités. Mais elle a tout de même de bons moments à proposer dans ce premier épisode qui devraient lui permettre de trouver son public. Créée par Roberto Benabib (Weeds, The Brink), la série nous plonge dans un environnement classique qui n’est pas sans rappeler Catch-22 mais … en mieux. Les parties qui fonctionnent le mieux dans ce premier épisode sont plus ou moins celles qui veulent ressembler à MASH. Mais il se passe énormément de choses en parallèle (et vu la durée de l’épisode…) ce qui ne permet pas toujours de s’engager dans toutes les intrigues.
68 Whiskey sait être divertissante mais uniquement quand elle se concentre sur les aspects qui ne sont pas le sujet principal de la série (le médical). Mais Benabib semble mieux cerner la satire militaire que Catch-22 l’an dernier sur Hulu. C’est une bonne chose mais je ne suis pas sûr que cela soit non plus ce que j’ai envie de voir en ce moment.
Les péripéties d'un groupe d'hommes et de femmes travaillant dans l'équipe médicale d'une base de l'Armée américaine en Afghanistan surnommée "L'Orphelinat". Ensemble, ils doivent naviguer dans ce monde dangereux et changeant, les consuidant à développer une intense camaraderie...
L’erreur principale de 68 Whiskey c’est peut-être de ne pas donner assez de place à la tactique militaire car c’est là dedans qu’elle semble trouver un terrain plus intéressant à nous raconter. Mais au delà de ses bonnes idées, la série est noyée au milieu de tout un tas d’intrigues parallèles qui manquent parfois de surprises. Je dirais qu’il est presque impossible de s’investir réellement dans chacun des personnages pour le moment même s’ils ne sont pas mauvais dans le fond. Il va falloir qu’ils musclent les intrigues aussi car c’est assez maigre pour le moment malgré tout ce qui se passe dans cet épisode. La série ne cherche pas à contempler ce qu’elle fait non plus, ce qui ne permet pas de créer une vraie empathie avec le téléspectateur et ce que l’on voit a l’écran. Ce n’est pourtant pas la pire des satires (il y a eu The Brink du même créateur par exemple), mais c’est assez superficiel et 68 Whiskey ne semble pas chercher à creuser le fond du problème. Reste peut-être Sam Keeley qui m’a donné l’impression durant tout ce premier épisode de voir Jason Dohring (peut-être était ce le but au départ et que Jason n’était pas disponible pour le rôle) et c’est assez perturbant.
Note : 5/10. En bref, honorable mention mais pas la satire du siècle.
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