17 Mars 2022
Sur le papier The Porter raconte quelque chose de passionnant sur la construction d’un mouvement qui donnera lieu par la suite à quelque chose de grand. Aubrey Nealon (Orphan Black, Flashpoint) et Bruce Ramsay (Hamlet) parviennent en quatre épisodes à parler de l’histoire des afro-canadiens avec sagesse et soin. Dans The Porter nous sommes dans les années 20 alors que le monde sort de la Première Guerre Mondiale et de la pandémie de fièvre espagnole. C’est une série ambitieuse sur la construction d’un syndicat d’employés du rail afro-américain qui veut parler des conditions de travail, du racisme et de tout ce qui peut être traité par une telle union. Ces dernières années les chaînes et producteurs veulent souvent nous raconter des histoires oubliées et qui pourtant sont de vraies leçons d’Histoire. Je ne connaissais pas du tout cette histoire et The Porter est clairement là pour nous rappeler une partie de l’histoire qui n’est pas dans les livres.
Des employés du rail du Canada et des Etats-Unis s’associent pour donner naissance à la première association afro-américaine.
Je ne connaissais pas non plus l’OSCP (Order of Sleeping Car Porters) mais cette série nous raconte comment cela a été créé. Je trouve ça intéressant de justement nous plonger dans cette aventure qui avait le mérite de gagner en lumière. Dans ce monde post-guerre mondiale, les seuls boulots décents qui pouvaient avoir les afro-américains et canadiens c’est les fameux employés du rail. Mais le racisme constant, les longues heures de travail, les mauvais salaires et la sécurité mal gérée, tout cela a forcément de quoi faire un récit palpitant pour une telle mini-série. Cette mini-série de CBC et BET+ apportent une lumière à cette partie de l’Histoire oubliée. Ce n’est pas facile de raconter une telle histoire mais en dehors des magnifiques décors, le casting donne vie à cette aventure de façon passionnante. The Porter en profite aussi pour raconter la joie et la libération d’un peuple alors que le combat n’est finalement qu’une justification pour aller dans d’autres recoins de l’histoire.
Nous suivons donc le récit de quatre personnages qui se retrouvent sur la même ligne. Si les hommes sont souvent au centre de The Porter les femmes ont elles aussi une belle place dans cette aventure. Cela fait plaisir de voir des actrices comme Alfre Woodard que l’on ne voit pas suffisamment à la télévision (et qui finalement n’est pas suffisamment présente dans The Porter à mes yeux. Mouna Traoré elle aussi se fait rapidement une place au milieu des hommes de la série. Le regard que The Porter porte sur le monde de l’époque est passionnant et l’histoire en elle-même est racontée avec beaucoup de soin et d’attention. Mon seul regret vis-à-vis de The Porter est cette utilisation incessante de musiques d’ambiance qui cassent parfois la portée de certains moments plus riches en émotion ou importants. Mais ce n’est pas bien grave quand on voit le résultat final de ces quatre épisodes qui permettent de voir une partie d’une histoire que l’on ne connaissait pas forcément tous.
Note : 6.5/10. En bref, un récit qui vient mettre la lumière sur une partie de l’Histoire qui a été oubliée.
Prochainement en France
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