17 Mars 2022
The Desperate Hour // De Phillip Noyce. Avec Naomi Watts, Sierre Maltby et Colton Gobbo.
Naomi Watts court dans la forêt, en temps réelle, accrochée à son téléphone et aux appels qu’elle reçoit pour sauver la vie de son fils. Phillip Noyce (Salt, Bone Collector, The Giver) se concentre donc sur un point de vue : celui d’une mère qui est au téléphone, dans la forêt et doit tout faire pour rejoindre rapidement la petite ville où elle réside afin de protéger son fils. Si sur le papier The Desperate Hour pourrait être un film intéressant, le problème est la mécanique de celui-ci. On passe pendant presque une heure et demie notre temps avec Naomi Watts faisant son jogging dans les bois. Outre les twists tous plus prévisibles les uns les autres, le manque cruel de suspense et de drames, The Desperate Hour devient ridicule et n’arrive jamais à sortir de ce marasme pas vraiment intéressant. Malgré le fait que Naomi Watts s’en sort bien dans son rôle et parvient à le rendre assez crédible, tout ce qui gravite autour d’elle n’a pas de sens ou d’intérêt.
Lorsque la petite ville dans laquelle elle vit est bouclée par les autorités à cause d’un tireur fou, c’est une véritable course contre la montre qui commence pour une mère qui souhaite à tout prix protéger son fils.
Faire tout un film sur des appels téléphoniques aurait pu créer une certaine forme de tension, notamment car l’on est presque dans un film où huis-clos en communion avec la nature. Mais il n’en est rien. De plus, le scénario relève tout de même souvent de la crétinerie : dans quel pays la police laissera un civil parler au tireur qui retient tout le monde en otage en dehors peut-être du fait que cela peut être la mère du tireur et qu’elle pourrait aider à le raisonner mais dans The Desperate Hour il n’en est rien. Naomi Watts s’en sort relativement bien dans ce rôle ce qui est étonnant compte tenu de tous les problèmes qu’il y a en parallèle. Cependant, la performance d’une actrice ne permet pas vraiment de sauver le reste. Il n’y a presque pas d’interactions humaines, ce qui déconnecte complètement le spectateur du récit. The Desperate Hour est un thriller fainéant qui n’ose même pas le commentaire social qui avait le potentiel de découler de tout ça. The Desperate Hour avait le potentiel de faire quelque chose d’original et créatif mais il fait tout l’inverse.
Note : 2/10. En bref, en dehors de Naomi Watts qui croit dur comme fer à son personnage, le film est horriblement mauvais.
Prochainement en France
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