Tokyo Vice (Saison 1, épisodes 1 à 3) : un reporter américain au Japon

Tokyo Vice (Saison 1, épisodes 1 à 3) : un reporter américain au Japon

Dès le début, Tokyo Vice s’impose avec un style particulier. Le premier épisode est un sacré coup de maître d’un point de vue de la mise en scène. C’est le seul épisode réalisé par Michael Mann (les deux suivants on les doit à Josef Kubota Wladyka réalisateur de Narcos ou encore The Terror) mais c’est aussi une belle façon de pénétrer cet univers sombre et percutant. La force de Tokyo Vice vient donc de la mise en scène mais pas seulement. Le scénario est lui aussi suffisamment alambiqué pour rendre curieux et créer une vraie mécanique de thriller noir. Adapté des mémoires de Jake Adelstein (« Tokyo Vice: An American Reporter on the Police Beat in Japan »), la série n’a pas froid aux yeux et a aussi la force de nous plonger dans une culture totalement différente. On retrouve dans la mise en scène de Michael Mann ce que l’on avait pu voir dans son Miami Vice. Ansel Elgort, plutôt étonnant (notamment car il parle japonais dans le film), me rappelle Sonny Crocket (Colin Farrell dans le film de Michael Mann). Nous sommes donc au début deux ans après le commencement avant de revenir brutalement en 1999.

 

À Tokyo, le reporter américain Jake Adelstein, âgé de 24 ans, intègre le service police et justice du « Yomiuri Shimbun », le plus grand quotidien japonais. Alors qu’il collabore avec la police locale, il est contacté par la mafia. Il devient un interlocuteur des yakusas tout en continuant d’être un informateur de la police. Mais cette position ambivalente n’est pas sans danger.

 

Michael Mann ne perd pas de temps pour créer une vraie tension dans le premier épisode que le réalisateur des suivants tente de conserver (même si ce n’est pas aussi bon à mes yeux). Il est grandement aidé par le soin apporté à la bande originale qui créé quelque chose d’automatiquement énergique et nous plonge sans vergogne dans le chaos à venir. Mais la tension se construit et bien que Tokyo Vice ne perde pas de temps à créer des moments où la tension est à son comble, la série prend aussi le temps de construire les personnages et son univers. Tokyo Vice colle à la peau de Michael Mann par son héros qui n’est pas sans faire écho à d’autres récits qu’il a porté au cinéma (Heat, The Insider, Blackhat, etc.). Si la série aurait peut-être mérité d’être écrite par un vrai japonais avec un point de vue différent (ici un réalisateur blanc, un acteur blanc et un créateur blanc font une série se déroulant dans les rues de Tokyo…).

 

Je ne connais pas grand chose à la culture japonaise mais je dois avouer que Tokyo Vice a un véritable style qui fonctionne. L’utilisation des couleurs sombres et de la lumière néon est parfaite. Elgort apporte aussi quelque chose de charismatique dans Tokyo Vice que l’on a déjà pu voir chez lui dans des films comme Baby Driver ou West Side Story. Il est ici touchant et parle à la fois en anglais et en japonais. Je suis assez impressionné par son japonais car je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en regardant Tokyo Vice. La vie personne de Jake est finalement ce qu’il y a de moins intéressant dans la série. JT Rogers tente de nous intéresser à cela mais a vraiment de la peine étant donné que le reste est bien plus percutant. Lorsqu’elle est vraiment intéressante, Tokyo Vice nous plonge dans les bars, allées, bureaux et maisons de tous les divers personnages que l’on rencontre. Cela donne un vrai paysage et laisse de la place à l’excitation en vue de cette exploration de Tokyo.

 

Note : 8/10. En bref, trois épisodes qui s’avèrent donner l’envie frénétique de revenir afin d’en découvrir plus sur la culture locale mais aussi sur l’enquête de Jake.

Disponible sur myCanal

 

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