12 Mai 2022
Doctor Strange in the Multiverse of Madness // De Sam Raimi. Avec Benedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen et Benedict Wong.
Depuis son dernier film (Le Monde fantastique d’Oz en 2013), Sam Raimi n’avait pas été très présent au cinéma mais il reste à mes yeux l’homme de la situation quand il s’agit de réaliser des films de super-héros. Il est à l’origine de mon film de super-héros préféré (Spiderman 2) et tente avec Doctor Strange in the Multiverse of Madness de réitérer l’exploit. Sam Raimi est la meilleure chose qui pouvait arriver à ce film tant il ajoute énormément d’ingrédients de son cinéma dans le film afin de lui donner plus d’ampleur et d’envergure. Notamment dans le registre de l’horreur tant le récit développé ici pourrait être un récit hybride entre les films de super-héros et Evil Dead avec son livre de magie noire. Quel coup de la part de Marvel que d’avoir réussi à rappeler celui par qui les super-héros se sont imposés au cinéma. C’est Michael Waldron (Loki) qui s’est chargé de l’écriture de Doctor Strange in the Multiverse of Madness et je suis assez septique sur la façon de faire. Le script de ce film reste finalement sa plus grande faiblesse malgré la richesse de l’univers qu’il veut développer sur le grand écran.
Voyagez dans l’inconnu avec Doctor Strange, qui avec l’aide d’anciens et de nouveaux alliés mystiques, traverse les réalités hallucinantes et dangereuses du multivers pour affronter un nouvel adversaire mystérieux.
Le multivers est probablement la chose la plus fascinante de cette nouvelle Phase du MCU et Doctor Strange in the Multiverse of Madness devait en être le point culminant. Le problème c’est que le scénario ne suit pas toujours et peut par moment devenir assez confus. Michael Waldron cherche alors à se reposer sur son casting et ses personnages emblématiques. Le Dr Strange en lui-même est parfait dans son rôle et ce que le film prépare c’est clairement la suite (ce que je reproche souvent à Marvel, qui oublie de créer de vrais arcs personnels et préfère des épisodes de transition vers autre chose). L’univers introduit d’ailleurs un personnage important dans la scène post-générique et élimine Wanda Maximoff à mon grand damne. Elizabeth Olsen était excellente dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness et probablement la plus belle qualité du film.
Je trouve aussi dommage que Doctor Strange in the Multiverse of Madness n’ait finalement que peu de choses à voir avec tout ce qui a été fait précédemment sur le multivers (Spider-Verse, les trois Spider-Man). Le film se déconnecte à sa façon. Les références sont assez sympathiques, les Illuminati c’est un peu trop (même si cela permet de retrouver le Professeur Charles Xavier qui permet d’intégrer officiellement les X-Men dans le MCU). C’est donc sur le visuel que Doctor Strange in the Multiverse of Madness se concentre réellement. Sam Raimi semble s’amuser et donne pas mal de surprises aux spectateurs. L’univers détruit par exemple est fabriqué dans la pure tradition de Sam Raimi et élève ce moment vers quelque chose d’autre. Doctor Strange in the Multiverse of Madness reste un divertissement riche visuellement mais qui ne réussi pas toujours le tour de passe-passe narratif qu’il aurait pu être.
Note : 7/10. En bref, Doctor Strange in the Multiverse of Madness tient sa réussite uniquement de Sam Raimi qui résiste (en partie) à la machine Disney en s’amusant et son duo Cumberbatch/Olsen.
Sorti au cinéma le 4 mai au cinéma
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