26 Juin 2022
Couple à la ville, Ben Falcone et Melissa McCarthy ont une vraie alchimie à l’écran. C’est d’ailleurs la seule chose à retenir de leur comédie God’s Favorite Idiot qui permet aussi de retrouver Ben Falcone devant la caméra. Netflix continue de vouloir piocher dans tout ce qui fonctionne (ou a fonctionné) et l’on sent ici clairement l’influence de The Good Place. Sauf que God’s Favorite Idiot n’est pas aussi inventive et fun. Ce qui faisait le succès de la comédie de Mike Schur était à la fois sa galerie de personnages mais aussi son esprit imprévisible. God’s Favorite Idiot est tout l’inverse car l’on a l’impression d’avoir déjà vu cela des dizaines de fois si l’on se contente de la dynamique entre Clark et Amily. Plutôt que se reposer sur l’intrigue de la sitcom, God’s Favorite Idiot préfère se concentrer sur le charme de ses deux acteurs principaux. En même temps, je comprends pourquoi ils font cela car c’est bel et bien la seule chose à retenir de cette comédie.
Clark Thompson est un employé d'une société de réparation informatique. Alors qu'il trouve enfin l'amour dans les bras de sa collègue, Amily Luck, il est élu pour devenir le messager de Dieu.
God’s Favorite Idiot nous raconte l’histoire d’un homme qui devient le messager de Dieu sauf que tous les miracles qui se produisent durant la saison sont assez médiocres, de petits moments qui devraient pourtant faire le sel et l’intérêt de cette comédie. Au delà des effets spéciaux particulièrement laids, le seul gag que l’on peut retenir est donc que Dieu aime créer des boissons Starbucks à l’infini ? God’s Favorite Idiot ne sait pas non plus ce qu’elle veut être. C’est à la fois une comédie romantique entre Clark et Amily mais aussi une comédie de bureau pas vraiment inspirée. C’est sans parler de l’intrigue que l’on suit toute la saison sur les dangers auxquels notre couple va devoir faire face tant dans leur relation que par rapport avec les nouveaux « pouvoirs » de Clark. Ben Falcone est pourtant excellent dans son rôle de Clark Thompson. Etant donné qu’il a aussi créé la série, on peut comprendre qu’il s’est taillé un rôle sur mesure et je trouve ça assez intéressant dans son ensemble.
Melissa McCarthy de son côté joue aussi le côté confortable et ne sort pas des sentiers qu’elle a déjà battu pendant des années dans tout un tas de comédies américaines. Son alchimie avec son mari à la ville fonctionne et s’avère même touchante par moment mais God’s Favorite Idiot étant tellement mal fagotée, il est difficile de réellement s’attacher à l’ensemble. Leslie Bibb qui incarne Satan dans God’s Favorite Idiot semble s’amuser elle aussi ce qui est plutôt plaisant même si la série ne sait pas si elle veut se reposer sur son histoire, sur le boulot des héros ou bien tout autre chose. Dans sa globalité, difficile de savoir ce qu’il fallait attendre de God’s Favorite Idiot. Cela veut être plein de choses (trop de choses !) et jongler entre les différentes thématiques n’en fait pas un choix favori pour moi. Dans son ensemble God’s Favorite Idiot aurait pu être bien plus fun, plus piquante, plus intelligente mais elle choisi beaucoup trop souvent la facilité et se prend les pieds dans le tapis dès qu’elle veut assembler son puzzle étrange.
Note : 4/10. En bref, si l’alchimie entre Ben Falcone et Melissa McCarthy permet de ressentir le fait qu’ils vivent aussi ensemble à la ville comme à l’écran mais le reste est un patchwork qui ne s’assemble pas réellement.
Disponible sur Netflix
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