Infiniti (Mini-series, 6 épisodes) : vers l'infini et l'abyssal

Infiniti (Mini-series, 6 épisodes) : vers l'infini et l'abyssal

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’ai envie de saluer l’audace de Canal+ de proposer une série comme Infiniti. Le plus gros problème d’Infiniti est probablement sa fin. Je n’ai pas été spécialement convaincu par la fin de cette série qui ruine complètement tout l’univers qui a été construit précédemment. Je ne comprends pas ce qui s’est passé dans la tête des scénaristes mais ils n’ont probablement pas compris ce qu’ils vendaient au début. Julien Vanlerenbergh (Les ombres rouges, Crimes parfaits) et Stéphane Pannetier (Les ombres rouges, Section de recherches) ont pourtant une excellente idée. Le mélange des genres et des inspirations est original est surprenant. On ne peut alors qu’être séduits par les images qui sont magnifiques et démontrent aussi une vraie ambition de la part du producteur. Les décors naturels du Kazakhstan étaient importants et permettent d’apporter un vrai charme au récit. La photographie est l’une des forces de la série, probablement l’une des rares tant la fin de la mini-série est ratée. La mise en scène n’en fait pas forcément des tonnes mais elle est assez efficace pour donner un élan à la narration.

 

L’ISS, la Station Spatiale Internationale, ne répond plus. Son équipage est en perdition. Au même moment, un cadavre décapité et couvert de cire est retrouvé sur un toit au Kazakhstan. L’identification est formelle : il s’agit d’Anthony Kurz, un astronaute américain actuellement en mission dans l’ISS. Anna Zarathi, une spationaute française, écartée du programme spatial, et Isaak Turgun, un flic kazakh désavoué par sa hiérarchie, vont tenter de résoudre cet étrange paradoxe…

 

Infiniti fait donc l’erreur de conclure son récit de façon peu convaincante. Ce n’est pas un mauvais voyage pour autant car avec seulement six épisodes il est facile de ne pas trop s’ennuyer. La série émet alors plein de théories scientifiques actuelles mais au delà du côté intrigant que peut inspirer Infiniti, je dois avouer que cela a tout de même eu énormément de mal à me passionner. C’est une mini-série qui se déguste rapidement mais peut aussi rapidement s’oublier. J’ai été peut-être trop intrigué au début et déçu par la façon dont est conduite l’histoire pour réellement l’apprécier dans son intégralité. La thématique est elle aussi forte mais difficile à aborder et le final se prend forcément les pieds dans le tapis. Au début les deux premiers épisodes sont vraiment efficaces et mystérieux, ce qui permet tout de suite de lancer les hostilités. Puis Infiniti s’essouffle et l’ennui commence alors à s’installer.

 

Les deux derniers épisodes sont les pires et la révélation loin d’être ce que j’attendais. Surtout que la révélation est tellement déjà vu que cela semble être une vraie mascarade et que l’on nous a privé de la vraie fin. Les invraisemblances s’enchaînent rapidement et les incohérences narratives empêchent forcément de prendre autant de plaisir à regarder les derniers épisodes que l’on a pu en prendre avec les premiers. Infiniti aurait peut-être été meilleure en film alors que le surnaturel ridicule de la fin laisse la série partir dans des contrées étranges. Peut-être que les créateurs voulaient faire leur propre Interstellar mais n’est pas Christopher Nolan qui veut. La preuve en est. Je salue tout de même l’audace de Canal+ de proposer une série de science fiction tant elles se font rares en France (bien qu’il y ait une vraie mouvance qui se dévoile depuis quelques temps).

 

Note : 3.5/10. En bref, un pétard mouillé. C’est beau mais ça fini en eau de boudin.

Disponible sur myCanal

 

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