30 Juillet 2022
American Horror Stories // Saison 2. Episode 2. Aura.
Après un premier épisode plutôt réussi, Manny Cotto nous délivre ici un épisode un brin plus horrifique. J’ai toujours aimé l’horreur psychologique et c’est ce sur quoi se repose « Aura ». Gabourey Sidibe et Max Greenfield forment un parfait duo avec un twist assez prévisible sur la fin qui me rappelle énormément les classiques de The Twilight Zone ou encore Les Contes de la Crypte. Il y a une vraie réminiscence de ces deux séries dans American Horror Stories et cet épisode symbolise parfaitement tout ça. Les personnages sont donc la force de cet épisode et ils sont un peu plus ancrés dans le réel que les personnages habituels de l’univers d’American Horror Story (et sa petite soeur). Il n’y a pas de caricature ici, juste des personnalités fortes qui permettent de créer une ambiance particulière qui fonctionne plutôt bien. Si je trouve dommage que l’intrigue soit parfait facilité dans son développement afin de tenir la promesse des 40 minutes d’épisode, cela reste le haut du panier de cette série pour moi.
Au milieu de l’épisode, celui-ci prend un tournant un peu plus complexe et donc forcément plus intéressant. Le fait que l’on comprenne d’où vient le méchant monsieur derrière la porte permet forcément de cerner un peu plus l’histoire et lui donner du contexte. J’ai largement préféré cet épisode à « Dollhouse » qui a été un peu trop loin dans sa volonté de relier son récit à l’histoire d’une saison précédente de American Horror Story. Pour le coup, « Aura » construit quelque chose de différent et je ne serais pas contre revoir l’homme de ménage du lycée de l’héroïne dans un autre épisode d’une autre saison comme un clin d’oeil (même si c’est clairement la seule chose que les scénaristes du Ryan Murphy Horror Universe semblent capables de faire). Grâce à un solide casting aussi, l’épisode est un peu moins farfelu que les précédents de ce spin off. On ressent quelque chose et on s’attache au personnage de Gabourey Sidibe assez rapidement.
Manny Cotto utilise aussi un élément de notre quotidien (la peur d’être épiés, le voyeurisme) comme un sujet presque proche de Black Mirror mais en le retournant vers de l’horreur psychologique. American Horror Stories n’est pas parfaite et cet épisode non plus car l’on retrouve des grosses ficelles à certains moments (notamment la conclusion qui à mon sens fait presque défaut au récit) mais dans son ensemble j’ai trouvé l’idée suffisamment bien construite pour donner aux téléspectateurs quelque chose un minimum efficace. J’ai l’impression que dans l’écriture de cette saison 2, les scénaristes (enfin ici Manny Cotto qui s’est chargé des deux premiers) ont appris des erreurs que pouvaient reprocher les téléspectateurs à l’issue de la première saison. Si c’est le cas, je suis rassuré quant à la suite de la saison.
Note : 7/10. En bref, de l’horreur psychologique plutôt réussie avec une Gabourey Sibide excellente de bout en bout.
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