24 Août 2022
Il y a toujours un lot de séries que l’on oublie instantanément une fois celles-ci terminées. Echos en fait partie. Dès le début, Echos m’a rappelé ces romans de gare qui se lisent facilement mais ne font jamais avancer quoi que ce soit plus vite, si ce n’est faire passer le temps. Pourtant, le point de départ d’Echos est suffisamment intrigant pour donner envie de se plonger dedans. Un peu comme un roman de gare au résumé alléchant. Rapidement, une fois le premier chapitre lu comme ici le premier épisode vu, on se rend compte de la vacuité de la chose. On n’a alors plus rien à se mettre sous la dent pour patienter si ce n’est le besoin de connaître au moins le dénouement du récit. En dehors des personnages et de l’intrigue, il n’y a rien dans Echos qui soit réellement mémorable. Le premier épisode accumule tous les poncifs du genre et la façon d’exécuter le récit ne fonctionne pas vraiment. Faire durer ce faux suspense pendant sept épisodes est éprouvant et ce même si à certains moments la série est capable de se réveiller légèrement (notamment lorsque l’autre soeur revient pour mettre la zizanie). Ce « twist » apparaît comme le dernier atout des scénaristes pour tenter de nous convaincre d’aller au bout de l’aventure.
Des jumelles identiques, Leni et Gina, partagent un dangereux secret. Depuis leur enfance, Leni et Gina ont secrètement échangé leurs vies, pour aboutir à une double vie à l'âge adulte. Elles partagent deux maisons, deux maris et un enfant, mais tout dans leur monde parfaitement chorégraphié est bouleversé lorsque l'une des sœurs disparaît...
Une fois les trois premiers épisodes vus, Echos révèle la deuxième soeur. Tout le point de départ de la série et donc le mystère de la disparition d’une des soeurs prend un tournant et l’intrigue change complètement. Sauf que le retour de la soeur marque le premier gros problème d’Echos : il n’y avait aucun vrai enjeu autour de la disparition et l’enquête qui gravite autour des deux femmes en devient alors ridicule. Rien ne tient vraiment dans tout ce pot-pourri mélangeant tellement de personnages et d’intrigues sans intérêt. Il y a tout de même un épisode qui sort du lot, l’épisode 5 alors que l’on en apprend un peu plus sur l’histoire que partagent Leni et Gina. La moralité des personnages n’est jamais définie et devient aussi brumeuse que l’issue du récit. L’astuce narrative de la bonne et mauvaise jumelle devient répétitive à la longue et n’apporte aucune fraicheur au récit à la fin. Michelle Monaghan est plutôt convaincante (quoique cela reste très caricatural), elle n’est pas vraiment la star de la série. J’ai largement préféré Karen Robinson qui incarne la shérif Floss. C’est elle qui fait la météo dans la série.
A chacune de ses apparitions elle vole la vedette à tout le monde. Il y a ce côté sarcastique qu’elle ajoute à son personnage qui le rend particulièrement délicieux. C’est d’ailleurs elle qui motive aussi le téléspectateur à aller au bout (en tout cas pour ma part). J’aurais largement préféré que la série se concentre sur sa propre perspective à elle et pas sur celle des jumelles. Echos reste une série facile à regarder (et qui peut réellement être consommer pendant une petite séance de repassage un weekend pluvieux) mais une fois vue, vous l’aurez déjà oubliée. Est-ce que cela vaut le coup de perdre son temps ? Pas vraiment. Netflix aime les séries mystérieuses qui tombent à plat avec des personnages bâclés qui tirent constamment sur l’ambulance narrative. Vanessa Gazy (Eden) ne maîtrise pas du tout la narration sur autant d’épisodes et ce n’est pas comme si c’était la première fois qu’elle échouait.
Note : 3/10. En bref, rien ne tient vraiment dans Echos et la série part rapidement à vaut l’eau une fois l’épisode 3 terminé. Reste Karen Robinson, seule personne à sauver de ce pot-pourri jusqu’à la racine.
Disponible sur Netflix
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