Respirer (Mini-series, 6 épisodes) : psychologie de survie pour les nuls

Respirer (Mini-series, 6 épisodes) : psychologie de survie pour les nuls

Avec ses six épisodes, Keep Breathing n’a pas grand chose de neuf et d’original à nous offrir si ce n’est quelques moments un brin ennuyeux. Créée par Brendan Gall (Connecting, Blindspot) et Martin Gero (Blidnspot), Keep Breathing manque constamment d’intensité. Le crash d’un avion avec une personne qui doit s’en sortir toute seule dans la nature, c’est un point de départ qui a déjà été utilisé des dizaines de fois (et encore récemment avec Yellowjackets ou The Wilds). Sauf que le problème dans la survie de l’héroïne ici c’est que la mini-série n’ose rien et se retrouve à utiliser tous les poncifs du genre. On a alors l’impression que tout ce qui se passe autour de Liv tombe un peu du ciel et l’héroïne ne se retrouve jamais réellement dans des situations compliquées. Faire du feu ? C’est facile. Trouver de l’eau ? Il va pleuvoir. De la nourriture ? Il en reste. Créer une boussole ? Rien de plus simple car l’héroïne a déjà eu un cours là dedans quand elle était plus jeune. La simplicité du récit rend celui-ci bien trop fade pour être réellement mémorable et ce malgré la durée assez courte des six épisodes.

 

Après le crash de son avion privé dans une région éloignée du Canada, Liv, une avocate new-yorkaise et seule survivante, doit se battre à la fois contre une nature impitoyable et contre des traumatismes passés pour rester en vie.

 

Les flashbacks ne servent pas mieux le récit. Ils sont quant à eux là pour nous en dire plus sur notre héroïne mais sont interminables et certains donnent l’impression de se répéter au fil des épisodes. Avec aussi peu de temps pour développer son histoire, on aurait pu s’attendre à une mini-série percutante mais il n’en est rien. C’est à mourir d’ennui devant son petit écran. Plutôt que de chercher à fatiguer l’esprit du téléspectateur autour de ce survival en carton qui n’est là que pour nous servir des flashbacks sans saveur, peut-être que cela aurait été un peu plus intelligent de raconter l’histoire de façon plus ou moins chronologique. Mais si les flashbacks étaient le seul problème on pourrait se dire que l’on est sauvés alors que les hallucinations viennent s’ajouter au récit et alourdissent encore un peu plus l’incompréhensible dans laquelle se laisse glisser l’histoire. Les thématiques que cherche à aborder Keep Breathing sont elles aussi bien timidement développées : la culpabilité, le traumatisme, etc mais quand les flashbacks viennent voler plus de la moitié du récit alors on s’ennuie fermement.

 

Keep Breathing est donc plutôt mal vendue. On nous vend un survival alors que l’on est face à un drame psychologique sur notre héroïne. Elle a eu une enfance compliquée et moi je m’attendais à ce que l’on voit l’héroïne chercher à s’en sortir dans un milieu hostile. Six épisodes et rien de mémorable dans ce qui restera encore une fois le fond de catalogue de Netflix. Reste alors Melissa Barrera (Scream, Vida) qui tente de donner un peu d’énergie tant bien que mal à son personnage principal.

 

Note : 2/10. En bref, des flashbacks ennuyeux et longs tricotés autour d’une intrigue qui ne décolle pas vraiment.

Disponible sur Netflix

 

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