A Murder at the End of the World (Mini-series, 7 épisodes) : Un meurtre au bout du monde

A Murder at the End of the World (Mini-series, 7 épisodes) : Un meurtre au bout du monde

Les créateurs de The OA (Netflix) tentent ici quelque chose de nouveau. On a à la base même de A Murder at the End of the World un postulat de départ plus que classique que l’on pourrait retrouver dans n’importe quel roman policier. Pour autant, ils sont malins et veulent ajouter une touche. Malheureusement, ce n’est clairement pas aussi magique que The OA a pu l’être sur Netflix et c’est là le problème. D’autant plus quand on passe après Glass Onion (Netflix) qui parodiait parfaitement bien ce précepte de départ. C’est donc un projet intéressant sur le papier mais mi-cuit à l’écran. La force de ce récit reste ses twists même si ceux-ci sont un peu bordéliques. Mais comme toute la série dans son intégralité finalement. Par chance, A Murder at the End of the World se conclut bien mieux qu’elle ne s’est déroulée une bonne partie de la saison. C’est inspiré et il y a quelque chose de métaphorique qui est finalement plutôt bien exploité. 

 

On sent que A Murder at the End of the World transpire ce que les créateurs de The OA ont déjà démontré dans leur précédente création. Au fond, l’erreur de A Murder at the End of the World est d’avoir voulu jongler entre deux narrations distincts et de tenter de les faire se rencontrer. Avec seulement sept épisodes (même si cela apparaît aussi long que court), la série a du mal à trouver le bon équilibre. D’un côté nous avons donc Darby qui joue une ancienne détective qui doit reprendre du service suite à la mort de son ex-petit ami et de l’autre, le Silver Zoe Killer et comment sa relation avec Bill s’est achevée. Sauf que la romance d’un côté et le whodunit technologique ne parviennent pas à véritablement se marier. J’ai toujours adoré les whodunit car le passé est là pour donner un sens au présent mais dans le cas de A Murder at the End of the World, le passé est presque encombrant. Il permet de comprendre comment Darby a développé ses capacités de déductions et son obsession pour les tueurs mais c’est tout. 

 

Le mystère du Silver Doe Killer n’a pas vraiment d’intérêt en soi. Je dirais même qu’il ne fait qu’alourdir inutilement la série. Certes il permet de voir les forces et faiblesses de Darby et sa relation avec Bill mais tout cela manque cruellement d’entrain aussi. D’autant plus quand les épisodes traînent la patte alors qu’ils ne sont qu’au nombre de sept et que l’on a alors l’impression de perdre un peu son temps. Je me suis demandé dans la seconde partie de A Murder at the End of the World si le but n’était pas pour les créateurs de créer de l’empathie pour l’univers, quelque chose de métaphysique plus que de très terre à terre. L’ambiance est d’ailleurs soignée. Visuellement la série a ses qualités et donne envie de revenir mais au delà de ça, le scénario s’égare un peu trop par moment à mes yeux. Et cela a eu tendance à m’irriter un peu. Ray et Zoomer en guise de twist final c’est inspiré. C’est bien vu et cela reste cohérent avec tout ce que A Murder at the End of the World a tenté de développer jusqu’au bout. 

 

Clairement, jusqu’au bout A Murder at the End of the World a tenté tout un tas de choses. Les créateurs font ici une véritable expérimentation narrative avec ses qualités et ses défauts. Malgré toutes ses imperfections, le tout fonctionne assez pour tenir ses promesses finales. D’autant plus que A Murder at the End of the World s’achève sur une note positive et pleine d’espoir. 

 

Note : 5/10. En bref, A Murder at the End of the World est une idée fascinante mais mi-cuite. 

Disponible sur Disney+

 

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