22 Décembre 2023
La première saison de Vigil était une excellente surprise. C’était une série intense qui exploitait en plus de ça à merveille le talent de Suranne Jones. Mais sans le sous-marin de la première saison, qui était justement l’une des raisons du succès de la série, alors ce thriller s’est totalement perdu et s’étiole rapidement. Le lieu était clairement LE personnage principal de Vigil et sans ça, la série démontre qu’elle n’a finalement pas grand chose de mémorable à proposer. Et ce malgré la talent de Suranne Jones que j’adore. Une grande partie de ce qui fonctionne durant cette saison 2 se repose d’ailleurs sur son talent. C’est dommage car Vigil aurait justement gagné à muscler son scénario plutôt que de faire quelque chose d’aussi convenu et attendu. La structure de la saison perd donc le côté claustrophobe de la saison originale (et ce même si Vigil tente de faire écho à la saison 1 lorsque DCI Amy Silva se retrouve piégée une fois de plus).
Dans cette saison, en Ecosse, les démonstrations d’un fabriquant d’armes tournent au drame avec plusieurs morts à déplorer. DCI Amy Silva est alors débarquée afin d’enquêter sur ce drame. Elle s’associe à sa petite amie enceinte, Kirsten (Rose Leslie). Ce que Vigil réussie à faire c’est installer un climat de tension. Il y a toujours un twist, un personnage prêt à en découdre avec nos protagonistes, ce qui relance la mécanique mais avec peine dans cette saison 2. Les personnages manquent cruellement de développement et cette saison n’a de cesse de le démontrer. Ils sont trop peu développés pour que l’on ait assez d’informations sur eux à mes yeux. La saison s’intéresse d’ailleurs beaucoup plus dans les petits papiers du complexe industrio-militaire et de la fabrication d’armes nouvelle génération. En soit, cela peut être bien de questionner ce genre de choses mais Vigil ne fait rien de palpitant non plus de ce point de vue là.
Vigil tente d’intégrer des problématique géo-politiques dans une saison en six épisodes, sans réellement creuser quoi que ce soit. Tout est traité en surface car il faut déjà passer au prochain twist. C’est dommage car le but de Vigil aurait justement été de faire des choses plus percutantes de ce point de vue là. On retrouve tout un tas de pans d’intrigues déjà vu ailleurs et en mieux (The Capture, Bodyguard, etc.) et Vigil n’a rien à apporter de neuf. Bien au contraire. Vigil veut alors traiter de terrorisme, de problèmes LGBT+ et de choc post-traumatique mais en mélangeant le tout sans créer une sauce particulière, la série a du mal à proposer quelque chose. Suranne Jones tente de faire de son mieux, Rose Leslie est toujours charmante, mais le casting ne suffit pas à faire de cette suite une suite qui vaut le détour. Pire encore, elle a mis 2 ans à voir le jour, donnant l’impression que la saison a été couchée sans chercher à lui apporter quoi que ce soit de neuf.
Difficile aussi de garder le même niveau de tension dans cette saison quand les personnages peuvent bouger en dehors d’un lieu clos. Au final, ce qui rendait Vigil originale était son décor et le côté claustrophobe de son histoire. En dehors de ça, il ne reste que Suranne Jones pour tenter de tenir ce château de cartes à bout de bras. Les twists et retournements de situation restent bon (après tout, c’est aussi pour ça que Vigil s’est fait connaître) mais au bout d’un moment on se lasse (et malheureusement, très rapidement).
Note : 3/10. En bref, Suranne Jones et les twists restent bon. La saison 2 dans sa globalité pas du tout.
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