Lawmen: Bass Reeves (mini-series, 8 épisodes) : tirer sur la diligence

Lawmen: Bass Reeves (mini-series, 8 épisodes) : tirer sur la diligence

L’histoire de Bass Reeves est bien meilleure sur le papier qu’en huit épisodes. J’ai passé un bon moment mais disons que je trouve que dans sa globalité ce n’était peut-être pas suffisamment consistant pour tenir sur autant d’épisodes. On retrouve tout de même l’ambiance des westerns si chers à Taylor Sheridan ce qui n’enlève rien au plaisir que l’on peut prendre. Chad Feehan (Banshee, Rectify) a créé un univers assez plaisant mais très confortable. On suit donc les aventures d’un vrai personnage, Bass Reeves, devenu US Marshal. C’est assez intense par moment pour tenir en haleine le spectateur et pourtant, je trouve qu’il manquait tout de même un petit quelque chose. C’est sur le casting que se repose donc en grande partie l’intérêt de Lawmen: Bass Reeves au delà de son récit plutôt correct. Au début, Lawmen: Bass Reeves est assez efficace et donne un véritable tempo à son récit. Puis, plus les épisodes passent et plus cela s’étiole comme si les scénaristes n’avaient pas suffisamment de matière pour tenir la longueur. 

 

Le rythme est alors un brin étrange par moment. Très efficace au début puis beaucoup moins par la suite. Je comprends que tout ne soit pas être bourré d’action mais on sent que les efforts ne sont pas totalement mis dans la série. J’apprécie tout de même le fait qu’il y ait une morale derrière les actions du héros, ce qui permet de donner un sens à l’histoire plutôt que de nous balancer des trucs en pleine figure juste pour le plaisir de le faire. Taylor Sheridan l’a fait avec Mayor of Kingstown par exemple avec la seconde saison assez catastrophique. Mais une fois passé l’introduction de Lawmen: Bass Reeves (et ses trois premiers épisodes), alors la série tente de développer tout un tas de choses sans nécessairement donner l’impression qu’elle sait où elle veut aller. J’aurais aimé que Lawmen: Bass Reeves nous intéresse un peu plus à ce qui fait la différence chez Bass Reeves d’autres héros de cette époque. 

 

Lawmen: Bass Reeves se contente alors un peu d’être le récit Wikipédia filmé de son héros. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose d’être aussi linéaire dans sa construction mais cela donne l’impression que les producteurs ont été plus feignants que réellement impliqués dedans. Malgré toutes ses imperfections, Lawmen: Bass Reeves reste une série agréable à suivre. Notamment pour ses décors et David Oyelowo qui est absolument délicieux dans le rôle de Bass Reeves. Il l’incarne avec fierté et nous attache facilement au personnage. Malgré un scénario pas toujours au diapason, l’acteur tente de faire de son mieux pour que l’ensemble tienne bon jusqu’au bout. C’est ce qu’il y a de plus appréciable dans cette série. Lawmen: Bass Reeves aurait pu avoir plus d’enjeux et extraordinaire mais en se contentant du strict minimum, on ne peut qu’être un peu déçus. Je pense qu’il fallait ajouter un brin plus d’intrigues différentes et variées (notamment avec la culture amérindienne qui s’était parfaitement orchestrée dans 1923). 

 

Ainsi, Lawmen: Bass Reeves est une série qui tire trop en longueur (six épisodes étaient largement suffisants) pour peu de choses. J’ai eu du mal à comprendre où est-ce que Lawmen: Bass Reeves voulait en venir. Le casting est solide (comme souvent chez Sheridan) mais l’écriture et la direction prise par l’intrigue est difficile à suivre. Cela égare alors rapidement le téléspectateur une fois les présentations faites. 

 

Note : 4.5/10. En bref, là où le début était intéressant, Lawmen: Bass Reeves s’étiole rapidement à tirer en longueur des choses qui sont trop maigres pour tenir ses promesses. Huit épisodes c’était trop, six auraient été largement suffisants afin de donner plus d’entrain à l’intrigue. 

Disponible sur Paramount+

 

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