Cristóbal Balenciaga (Mini-series, 6 épisodes) : celui qui a inspiré les plus grands

Cristóbal Balenciaga (Mini-series, 6 épisodes) : celui qui a inspiré les plus grands

Avec Cristóbal Balenciaga, Disney+ nous raconte trente années de la vie du créateur de haute couture. Christian Dior disait que c’était le maître de tous et au fond cet iconique créateur méritait bien que l’on raconte son histoire en série. Cristóbal Balenciaga reste très académique dans le style mais c’est très beau. Cette année sera clairement celle de la haute couture sur le petit écran. Apple TV+ prépare une série sur Dior (The New Look) ainsi qu’une sur un créateur fictif incarné par Lambert Wilson (La Maison) et Disney+ sur Karl Lagerfeld (Kaiser Karl). Cristóbal Balenciaga reste un biopic élégant mais peu ambitieux. On suit l’histoire du créateur comme l’on pourrait lire les trente dernières années de sa vie sur Wikipédia. Cristóbal Balenciaga reste assez fidèle à l’icône espagnole de la mode qui s’est notamment hissé contre la presse qui a conduit à des copies de ses créations dans le monde entier. 

 

Cristóbal Balenciaga Eizaguirre, par son talent naturel, sa persévérance et son flair pour les affaires, a osé défier son statut social de fils de couturière et de pêcheur pour devenir, à partir de 1937, l'un des créateurs les plus iconiques de tous les temps.

 

Sur le fond comme sur la forme, Cristóbal Balenciaga reste dans la lignée de ce que l’on peut voir dans le monde des biopics. C’est justement ce que j’ai envie de reprocher à cette série. Elle est très belle mais elle ne sort jamais du cadre afin de montrer quelconque émotions. Même lorsque l’amour de la vie de Cristóbal meurt, je m’attendais à ce que l’on ait un brin d’émotions mais il n’en est rien. Tout est assez froid et austère, comme la personnalité de Balenciaga. Ce dernier, toujours en coulisse et jamais sur le devant de la scène, a incarné à lui seul l’âge d’or des maisons de haute couture de l’Occupation à la fin des années 60. Cet homme discret se raconte et se livre dans ce récit qui lui sied bien. Je trouve dommage de ne pas avoir voulu faire une série créative comme l’esprit de l’artiste qu’elle veut mettre en valeur. 

 

Cela reste une mini-série passionnante car elle permet de voir un peu plus de la vie de cet homme mystérieux. Mais je m’attendais tout de même à quelque chose de différent. Je pense que Cristóbal Balenciaga est clairement destinée aux fans de la marque avant d’être destinée à un téléspectateur lambda. Son génie est incontestable mais comme souvent avec des génies, ce n’est pas quelqu’un qui était facile à vivre. Cristóbal Balenciaga veut nous montrer un peu plus de qui était Balenciaga sans pour autant chercher à égratigner la personnalité du créateur. En restant aussi polie et lisse, Cristóbal Balenciaga ne sort jamais du lot et finit par devenir un produit que l’on consomme sans avoir de quoi se souvenir des images pendant des années. Les scènes de défilé, dans les ateliers, etc sont les plus intéressantes de la série. Le reste manque cruellement d’énergie et de folie. 

 

Balenciaga a toujours été décrit comme quelqu’un de visionnaire, qui avait des années d’avance sur la mode. Pour autant, Cristóbal Balenciaga adopte un look assez lisse. Le côté ultra académique de la mise en scène pose la caméra comme spectateur de quelque chose qui manque de forme et d’ambition. C’est donc pour les décors réels que Balenciaga a réellement occupé pendant des années que Cristóbal Balenciaga vaut aussi le coup d’oeil. C’est donc une peinture de décors et de pièces de haute couture séduisantes. 

 

Note : 5/10. En bref, trop académique pour se démarquer. Reste que l’histoire de ce génie de la haute couture méritait d’être contée en série. 

Disponible sur Disney+

 

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