5 Janvier 2024
Après une première saison autour du Dr Christopher Duntsch (incarné par Joshua Jackson), Dr Death continue d’adapter des histoires du podcast du même nom. Cette nouvelle salve d’épisodes est adaptée d’une autre série d’épisode du podcast true crime avec le Dr Paolo Macchiarini (Edgar Ramirez) et de l’autre côté sa relation romancée avec la journaliste Benita Alexander (Mandy Moore). Les deux drames qui s’entrecroisent et s’entrechoquent dans cette saison sont tous les deux sympathiques et ont des qualités mais Dr Death n’arrive jamais à trouver une façon de créer un vrai liant entre les deux. C’est dommage car finalement, on a l’impression de suivre une série deux en un plus qu’un récit complet. Les activités criminelles de Paolo et sa chute inévitable permettent de donner un certain rythme au récit. Dr Death construit son histoire à la façon de la saison précédente mais la romance avec Benita est presque de trop. Notamment car le scénario ne parvient pas à assembler les deux pour faire un tout satisfaisant.
C’est toujours terrifiant de voir des expériences sur des êtres humains. Il y a quelque chose d’assez horrifique dans le body horror même si pour le coup Dr Death reste beaucoup trop sage sur le sujet. C’est presque ce que je trouve dommage dans toutes ces histoires (même si la première saison était plutôt réussie dans le genre). Les patients de Paolo deviennent alors des cobayes pour leurs implanter des trachées biosynthétiques « révolutionnaires ». Forcément, il n’y a rien de révolutionnaire et pourtant il va pouvoir faire ça pendant des années ! Paolo a utilisé son charme pour manipuler tout le monde. Si Dr Death nous raconte assez bien l’arnaque derrière cette soi-disant avancée médicale, on ne comprends pas spécialement pourquoi il en est venu à faire ça. Comme si Dr Death manquait d’une partie de la psychologie de son personnage, rendant le récit incomplet.
Dr Death s’intéresse alors beaucoup à ce chirurgien thoracique et la façon dont il a réussi à charmer des gens du monde entier. Il piège même Benita avec son charme d’italien. L’histoire de départ est assez horrible et même triste. C’est quelque chose que Dr Death parvient à nous faire ressentir à l’hôpital (notamment l’épisode 5 qui est clairement le meilleur de la saison). Au delà de ça, Dr Death ne cherche pas à creuser ce qui motive Paolo dans ce qu’il entreprend. Cela rend le tout un brin superficiel, comme si l’on suivait le récit à la lettre d’une page Wikipédia (ou du podcast) sans ajouter une once d’émotions. Il y a des émotions car ce qui arrive aux patients est terrible mais je parlais plutôt de la psychologie du « vilain docteur » de cette histoire. Dr Death fonctionne surtout grâce aux histoires touchantes qui nous sont racontées.
C’est sans compter sur le casting qui est plus que solide et permet de donner un cachet et du crédit à ce que l’on voit à l’écran. Ramirez réussi tout, que cela soit dans sa façon d’interpréter Paolo le chirurgien, l’homme qui rage, le calme olympien dont il peut faire preuve pour convaincre ses collègues de ses compétences ou la chute de Benita. Mandy Moore apporte quelque chose de particulièrement touchant à cette histoire et prouve une fois de plus toute l’étendue de son talent (que l’on a déjà pu expérimenter durant cinq saisons avec This is Us) même si Dr Death n’en profite pas pleinement et c’est dommage. Je reste donc sur ma faim avec ces huit épisodes. C’est bien fichu mais pas assez pour marquer les esprits durablement.
Note : 5/10. En bref, malgré tout un tas de qualités, Dr Death a du mal à lier ses deux histoires parallèles de façon à ne créer qu’une.
Prochainement en France
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